L’épithélioma perlé est la forme la plus fréquente. Il débute par une petite élevure, un bouton auquel le malade prête peu d’attention.
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L’épithélioma perlé
Après quelques temps, d’autres élevures perlées apparaissent au voisinage, cernant, comme d’une couronne indurée, une légère dépression.
Ce n’est que plus tard que cette dépression centrale s’ulcère, se couvre d’une croûte et donne lieu à un léger suintement et à des hémorragies. L’ulcération s’étend et gagne en profondeur.
Ulcus rodens
Il peut débuter comme dans la forme précédente mais l’ulcération s’étend plus rapidement ; la couronne de perles est moins apparente ; les bords sont indurés, déchiquetés.
Le fond de l’ulcération, après ablation de la croûte qui de recouvre, est mentionné, jaune rougeâtre et saigne au moindre contact. L’ulcère gagne à la fois en surface et en profondeur.
L’épithélioma plan cicatriciel
L’épithélioma plan cicatriciel est caractérisé par son allure serpigineuse ; il paraît se cicatriser en un endroit tandis qu’il progresse ailleurs en feu de prairie.
La partie appartement cicatrisée a une teinte nacrée, comme si elle avait été soumise à la radiothérapie ; autour d’elle, la peau montre de fins plissements radiaires.
A l’autre extrémité, la tumeur des paupières est en voie d’extension ; c’est une ulcération peu profonde, saignant facilement, à base peu indurée. L’épithélioma gagne ainsi en étendu. La tumeur touche les vaisseaux de la paupière.
L’épithélioma végétal
L’épithélioma végétal est plus rare. Il se présente soit sous la forme d’une tumeur mamelonnée d’un rouge sombre, très saillante, érodée et indurée à la base, soit sous forme d’une tumeur végétante en chou-fleur, éversée en champignon sur sa base, sanieuse et saignotante en surface.
L’épithélioma térébrant
Cette forme, que l’on observe chez les sujets très âgés, est caractérisée par son allure rongeante ; elle creuse en profondeur, sous des bords érodés, déchiquetés, inversés.
Lentement, en l’espace de plusieurs années, elle ronge les paupières, gagne la conjonctive et les culs-de-sac, gagne en profondeur, détruit les tissus mous de l’orbite au point que le globe oculaire, seul respecté, est isolé en battant de cloche dans l’orbite complètement dévastée. Le globe oculaire lui-même peut être envahi précocement.
Les parois osseuses de l’orbite sont envahies à leur tour. La tumeur pénètre dans les sinus péri-orbitaires et détruit le plafond de l’orbite.
La mort survient après quelques années, par cachexie progressive, précipitée parfois par des hémorragies répetées profuses, ou par une méningite mortelle.