La baisse visuelle et les signes ophtalmoscopiques sont des autres syndrome chiasmatique à part le champ visuel.
Sommaire
La baisse visuelle
Elle est en général tardive et ne se manifeste que lorsque la papille est déjà atrophique, indiquant une atteinte déjà prononcée des voies de conduction.
Elle peut être cependant précoce. Le trouble de la vision centrale attire alors l’attention.
Le début par un scotome central, bien qu’il s’observe plus volontiers dans les lésions inflammatoires ou dans le cas de tumeur à évolution rapide, est en général symptomatiques d’une lésion située au voisinage du nerf optique.
Les signes ophtalmoscopiques
Le fond d’œil peut être normal alors que déjà un déficit important existe dans le champ visuel. Les signes ophtalmoscopiques apparaissent quelques semaines plus tard, d’abord sur un œil, puis sur l’autre.
L’atrophie optique
L’atrophie optique est le signe habituel
Ce peut être au début une teinte jaune pâle, un aspect lavé de la papille, compatible avec une vision normale.
Plus tard, la pâleur s’accuse, plus accusée dans les secteur temporal de la papille, parfois plus accusée dans le secteur nasal, dans le cas d’hémianopsie bitemporale. La pâleur est plus accusée sur un œil.
Il peut s’agir d’une dégénérescence rétrograde des fibres optiques interrompues au niveau du chiasma.
Il peut s’agir encore d’une action à distance dégénérescence ischémique des fibres).
L’œdème papillaire
L’œdème papillaire est rarement observé. Sa constatation plaide plutôt contre l’hypophyse d’un syndrome chiasmatique.
Il ne faut pas l’attendre en tout cas pour faire le diagnostic de tumeur cérébrale, car l’hypertension intra-crânienne est rare dans les tumeurs de la région chiasmatique.
On observe par contre assez souvent une papille atrophique à bords œdémateux, que l’on pourrait prendre pour une atrophie post-œdémateuse de la papille.
L’interrogation, qu’il convient de mener avec soin, établissant la notion que le trouble visuel, déjà ancien, s’est installé rapidement, permet de conclure qu’il s’agit bien d’une atrophie optique primitive, avec œdème secondaire et non d’une atrophie post-œdémateuse.
Le syndrome de Foster-Kennedy
Le syndrome de Foster-Kennedy (atrophie optique du type primitif d’un côté, avec œdème papillaire de l’autre) traduit la compression du nerf optique d’un côté, associée à l’hypertension intra-crânienne.
La lésion qui comprime le nerf optique bloque en même temps l’entrée du canal optique.
Décrit par Paton, par Foster-Kennedy comme symptôme d’une tumeur ou d’un abcès de la face inférieure du lobe olfactif, dans les méningiomes de la petite aile du sphénoïde ou du plancher de la fosse cérébrale moyenne, dans les gliomes du nerf optique, dans les crânio-pharyngiomes étendus en avant, dans les anévrysmes de la carotide interne ou dans les lésions artério-scléreuses des branches de l’hexagone de Willis, dans l’arachnoïdite antérieure.
Il peut même être symptomatique de l’hydrocéphalie interne qui accompagne les tumeurs de la fosse cérébrale postérieure.