Le traitement doit être, avant tout, celui d’une infection du système nerveux central.
Sommaire
Les affections du névraxe
Neuro-myélite optique
A côté de la neuro-myélite optique, dans laquelle la névrite optique constitue la manifestation initiale, précédent de quelques jours les troubles nerveux, il faut faire une place à part, dans l’étiologie de la névrite optique, à certaines affections de nature mal déterminée, pais qui montrent une affinité élective pour le système nerveux, pour le nerf optique en particulier, en analogue avec l’encéphalite, la sclérose en plaques, l’encéphalomyélite disséminée.
Neuro-papillites à virus neurotrope
Ces neuro-papillites a virus neurotrope, que nous avons décrites avec J. Dechaume et E.
Blanc dans le Journal de Médecine de Lyon (1936), atteignent avec élection le faisceau maculaire ; elles se manifestent au milieu d’un cortège de signes généraux, accompagné de céphalée, de douleur rétro-orbitaire, par un scotome central.
On observe des formes unilatérales
On observe des formes unilatérales, légères, qui se manifestent par une baisse visuelle brutale souvent importante, ne laissant que 1/10 e d’acuité, avec ou sans rétrécissement périphérique du champ visuel et, au fond d’œil, par une hyperhémie de la papille. Elles évoluent rapidement vers la guérison, sans laisser de trace.
Dans les formes bilatérales une baisse visuelle brutale atteint simultanément ou successivement les deux yeux.
On peut observer des rechutes sous forme de poussées, chaque fois accompagnées de papillite. l’évolution se fait parfois vers la cécité.
Les formes les plus graves sont celles où les signes ophtalmoscopiques : papillo-rétinite exsudative, rétrécissement du champ visuel, déficits hémi-anopsiques, s’accompagnent de signes neurologiques qui traduisent l’attente diffuse de l’encéphale. Ces formes se terminent souvent par la mort.
Les neuro-papillites à virus neurotrope, bien qu’elles soient accompagnées parfois de méningite opto-chiasmatique, paraissent frapper primitivement le nerf optique et avoir une affinité élective pour les neurones visuels. Elles justifient l’exploration chirurgicale de la région opto-chiasmatique.
Les maladies infectieuses
Les maladies infectieuses sont souvent la cause d’une névrite optique. Au cours des états infectieux, l’infection se fait par pénétration des germes dans le nerf optique lui-même, à la faveur d’une embolie septique.
Dans les maladies infectieuses, l’infection se fait également par voie sanguin.
L’importance des reliquats observés sur les vaisseaux de la rétine, une fois le processus évolué et l’atrophie installée, en témoigne, la participation fréquente du tractus uvéal au tableau pathologique est encore en faveur de cette pathogénie.
Traitement
Le traitement doit être, avant tout, celui d’une infection du système nerveux central. Même en l’absence de phénomènes généraux, la constatation d’une papillite impose le repos au lit dans une chambre obscure.
La protéinothérapie a été proposée comme médication de choc. Les sulfamides, la pénicilline à hautes doses, doivent être immédiatement mis en jeu, en attendant que l’étiologie soit précisé.
S’il s’agit de syphilis, affirmée par les réactions sérologiques, dans le sang et dans le liquide céphalo-rachidien, papillite doit être considérée comme la manifestation d’une syphilis nerveuse et le traitement orienté en conséquence.
La streptomycine est indiquée dans le cas de tuberculose.
L’urotropine intra-veineuse, la vitamine B1 sont utilisées comme traitement d’entretien, une fois la phase aiguë passée, s’il s’agit d’une névraxite d’origine infectieuse.
Il sera bon, par la suite, de soumettre le malade à une surveillance régulièrement espacée.