Altérations de la choroïde avec la syphilis

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Il y a une relation des altérations de la choroïde avec la syphilis acquise.

La syphilis acquise n’est pas, comme on l’a cru à un moment donné, la cause la plus habituelle des choroïdites ; elle cède largement le pas à la tuberculose et ne figure guère, dans l’étiologie, que dans 16 % des cas. La réaction de B.-W n’est positive que dans 8 % des cas.

Elle se manifeste sous les formes les plus diverses :

Choroïde disséminée

Décrite par Förster comme choroïdite syphilitique, la choroïdite disséminée n’appartient pas en propre la syphilis ; elle est bien plus souvent encore de nature tuberculeuse.

Elle se manifeste au stade secondaire tardif de la syphilis, une année et souvent bien avantage après l’accident primitif.

Plus fréquente chez les adultes jeunes, elle n’est pas exceptionnelle chez les sujets âgés.
Le tableau clinique est celui que nous avons décrit plus haut.

Rien ne distingue formellement la choroïdite disséminée de nature syphilitique, de la choroïdite de nature tuberculeuse.

En particulier, l’abondance du pigment dans les plages atrophiques n’est pas, bien qu’on l’ait dit, en faveur de la syphilis.

Peut-être cependant le scotome annulaire passager que l’on observe parfois dès le début est-il un signe caractéristique de la syphilis ; il s’observe, en particulier, dans ces formes, d’observation peu courante, où la choroïdite disséminée occupant le pôle postérieur tout autour de la papille, revêt le tableau clinique de la rétinite pigmentaire et s’accompagne d’héméralopie.

Au stade atrophique, la ressemblance s’accuse encore avec la dégénérescence pigmentaire de la rétine et, chez les sujets âgés, le tableau ophtalmoscopique peut prêter à confusion.

Il est caractérisé par l’atrophie grise de la papille, par l’aspect grêle des vaisseaux, par l’atrophie diffuse et prononcée de la choroïde au pôle postérieur, étendue jusqu’à la région équatoriale, limitée par des bords festonnés, découpés en jeu de patience, enfin par la disparition du pigment en tractus arachnéens.

L’atrophie gyrata choroideœ et retinœ

L’aspect peut aller même jusqu’à celui de l’atrophie gyreta choroïdeœ et retinœ; d’abord unilatérale, la choroïdite disséminée peut devenir bilatérale à l’occasion d’une poussée nouvelle.

Elle peut en effet, tout aussi bien que la choroïdite disséminée tuberculeuse, récidiver des intervalles de plusieurs années, chaque poussée de choroïdite étant accompagnée d’une poussée d’irido-cyclite.

Choroïdite équatoriale, dont les foyers atrophiques d’aspect divers (petits foyers jaunâtres centrés d’un point blanc, taches pigmentées uniformes, sont dispersés dans la région équatoriale.

Choroïdite maculaire, sous toutes ses formes. La rétinite centrale récidivante, décrite par de Graffe, est une forme avec rare de choroïdite syphilitique.

La rétinite
La rétinite

La gomme de la choroïde est devenue exceptionnelle ; elle se confond avec la gomme du corps ciliaire.

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