Kératite tuberculeuse profonde – kératite interstitielle tuberculeuse

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Le mode de début diffère en ce que le trouble apparaît en plein parenchyme.

kératite tuberculeuse profonde

Infiltrat nodulaire profond

A l’occasion d’une poussée de kératite phlycténulaire, on voit un infiltrat nodulaire dense, bien circonscrit, localisé en plein parenchyme, au voisinage du centre, entouré d’un trouble interstitiel diffus.

Kératite
Kératite

Un faisceau vasculaire, émergé du limbe dans la profondeur de la cornée, vient s’épanouir en bouquet autour de l’infiltrat. Il en est de même autour d’infiltrats satellites plus discrets.

En même temps, sue d’autres méridiens, à distance de l’infiltrat central, on voit d’autres anses vasculaires rectilignes s’orienter vers le centre de la cornée.

L’infiltrat évolue. Dans certains cas, on le voit s’ombiliquer ; il s’ulcère alors, entraînant rapidement une perforation de la cornée, avec prolapsus de l’iris.

Dans d’autres cas, on le voit se fondre en un trouble interstitiel diffus. L’aspect à la lampe à fente est alors absolument identique à celui de la kératite hérédo-syphilitique dans sa forme dite nodulaire.

Lorsque plusieurs infiltrats nodulaires occupent le parenchyme, comme il arrive souvent, la vascularisation dans les couches profondes de la cornée est extrêmement dense ; elle rappelle la cornée rouge cerise de la kératite interstitielle.

Souvent une irido-cyclite accompagne ce processus.

Trouble interstitiel diffus

Dans d’autres cas, tandis que sur œil le processus évolue sous forme d’infiltrat nodulaire profond, sur l’autre il y a tout d’abord, au centre de la cornée, un trouble interstitiel diffus, dense vers lequel viennent converger les vaisseaux profonds.

La ressemblance avec la kératite hérédo-syphilitique est alors encore plus marquée. Les opacités revêtent le même aspect.

Même la forme annulaire que Vossius a décrite comme kératite hérédo-syphilitique peut s’observer comme manifestation de la tuberculose, avec les mêmes opacités résiduelles en feuille de palmier.

Kératite tuberculeuse massive

Tuberculose massive de la cornée
Tuberculose massive de la cornée

Dans cette forme se manifestent à la fois les signes de la superficielle et les signes de la forme profonde.
Les signes irritatifs sont alors très accusées ; une injection ciliaire vive entoure la cornée.

A l’occasion du trouble cornéen, à la fois nodulaire et diffus, s’installe ainsi dans la cornée une vascularisation dont les reliquats eux-mêmes sont assez caractéristiques.

Une fois le processus évolué, on observe, noyés dans le trouble résiduel.

A la périphérie de la cornée, toujours plus opaque, dans les couches superficielles, le chevelu de tractus arachnéens qui est le reliquat de la vascularisation superficielle, ou même les arcades arborescentes encore visibles du pannus.

Dans les couches plus profondes, des reliquats vasculaires qui ressemblent à ceux de la kératite hérédo-syphilitique.

On peut encore observer parmi eux les vaisseaux arborescents qui représentent ce qui reste des vaisseaux interstitiels qui environnaient l’infiltrat.

Le diagnostic rétrospectif ne va pas cependant sans difficulté.

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