Scléro-kératite tuberculeuse progressive

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C’est là une forme très particulière, qui sera étudiée avec les affection de la sclérotique.

Diagnostic

Le diagnostic des infections tuberculeuses de la cornée est en général difficile.

Affection de la sclérotique
Affection de la sclérotique

Une kératite tuberculeuse au début peut être prise pour une kératite phlycténulaire, pour une kératite ponctuée superficielle.

L’apparition, dans la profondeur de la cornée, au voisinage immédiat du limbe, d’anses vasculaires discrètes, directement orientées vers le centre de la cornée est le premier signe qui attire l’attention sur une kératite tuberculeuse au début.

Une kératite tuberculeuse en évolution peut ressembler à s’y méprendre à une kératite hérédo-syphilitique.

La réaction de B.- W. a une valeur décisive, au point que l’on peut dire :

Une kératite interstitielle qui s’accompagne d’une réaction constamment négative, même après réactivation, n’est probablement pas une kératite hérédo-syphilitique ; elle est probablement de nature tuberculeuse.

Ce sont alors le contexte clinique, les antécédents, la cutiréaction, les données de la radiographie pulmonaire, l’examen général enfin, pratiqué par le phtisiologue, qui permettent d’établir l’étiologie tuberculeuse.

A la période des reliquats, le diagnostic n’offre pas moins de difficulté. Les reliquats d’un pannus tuberculeux peuvent simuler absolument le pannus d’un trachome ancien.

Les opacités et les reliquats vasculaires profonds de la kératite tuberculeuse ressemblent à ceux de la kératite interstitielle hérédo-syphilitique.

Pronostic

La kératite tuberculeuse est une affection grave.

La forme superficielle guérit souvent en l’espace d’une année, ne laissant que des reliquats insignifiants.
Les formes profonds traînent pendant des années, de façon torpide.

A n’importe quelle période de révolution, des poussées de kératite phlycténulaire peuvent apparaître, même lorsque la kératite paraît arrivée au terme de son évolution.

Ce qui fait la gravité d’une kératite tuberculeuse, ce sont lésions associées d’irido-cyclite. La kératite elle-même est peut-être la manifestation d’une atteinte primitive du tracus uvéal.

Il n’est pas rare d’observer au fond d’œil les signes d’une choroïdite tuberculeuse.

La choroïde
La choroïde

Traitement

La kératite tuberculeuse impose une surveillance régulière, qui devra s’étendre sur des années. La réaction ciliaire, le déséquilibre du tonus seront l’objet de soins attentifs.

Le traitement général doit s’inspirer du fait que la kératite tuberculeuse est le plus souvent due à une réinfection endogène à partir d’un foyer ganglio-pulmonaire mal éteint ou d’un foyer ganglionnaire cervical.

La radiothérapie médiastinale ou la radiothérapie des ganglions cervicaux nous paraît être l’indication la plus formelle du traitement qui, par ailleurs, est celui de la tuberculose en général.

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