Les vaisseaux anormaux de la cornée

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La présente de vaisseaux, dans un plan quelconque de la cornée, est un signe pathologique.

Vaisseaux superficiels

Ils ne rencontrent très couramment à la suite de toute inflammation des couches superficielles de la cornée.

Les couches superficielles et profondes de la cornée
Les couches superficielles et profondes de la cornée

Ils viennent de la conjonctive. On peut les suivre de la conjonctive aux couches superficielles de la cornée, sur laquelle ils empiètent en dessinant des arcades d’une extrême élégance ou un simple faisceau.

Ils sont parfois portés sur la cornée par un voile conjonctival qui s’avance en feston sur la cornée.

Ils peuvent couvrir toute la cornée d’un réseau d’anastomoses.

Les vaisseaux sont situés dans les couches superficielles, voisines de la membrane de Bowman. Ils s’éclairent en rouge vif sur le plan superficiel éclairé à la lampe à fente.

Vaisseaux profonds

On les voit apparaître à la périphérie de la cornée, dans les couches profondes, à intervalles assez régulièrement espacés

Dans leur forme la plus simple, il s’agit d’une anse vasculaire unique, d’un rose pâle, où l’on reconnaît l’artère et la veine ; elle se porte en sens radiaire vers le centre de la cornée.

Le plus souvent, les anses vasculaires, réunis en faisceaux, émergent de la profondeur du limbe en balais de bouleau délicats, en buisson d’ajoncs denses, qui s’épanouissent en avançant vers le centre et s’entre-croisent sans s’anastomoser.

On les voit, à l’éclairage, direct, sur le plan éclairé de la face postérieure. En lumière réfléchie, on voit leurs branches s’épanouir et les globules rouges courir à toute allure dans l’anse artério-veineuse.

Ils disparaissent au limbe dans la profondeur et ne montrent aucune continuité avec les vaisseaux superficiels.

Cette forme de vaisseaux profonds néoformés appartient à la kératite rosacée et surtout interstitielle. Par la suite, ils arrivent à couvrir toute la cornée en s’entre-croissant.

On les voit, pendant quelques mois, cernés d’un halo inflammatoire blanc. Ils s’effacent grisâtres où le sang ne circule plus ; ce sont des reliquats indélébiles qui, même chez des sujets très âgés, permettent le diagnostic rétrospectif.

Les vaisseaux profonds peuvent se présenter sous la forme arborescente d’un chêne dépouillé de son feuillage ; c’est le cas de la tubercule.

Ils peuvent encore se diriger vers un infiltrat nummulaire profond et s’épanouir autour de lui en fusée de feu d’artifice, en ombelle.

Dans le cas de lésion de la conjonctive ayant évolué pendant des années, par poussées inflammatoires successives, on observes des vaisseaux à la fois dans les couches superficielles et dans toutes les couches du parenchyme, à différentes profondeurs.

Vaisseaux dans la cornée
Vaisseaux dans la cornée

Cette forme de vascularisation est fréquente dans la tuberculose. Chez les sujets jeunes, les vaisseaux disparaissent, ne laissant subsister à la périphérie de la cornée qu’un chevelu discret de filaments blancs entremêlés.

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