Uvéite récidivante à hypopyon

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Il s’agit d’une forme tout à fait particulière d’uvéite, qui frappe les adultes jeunes, les hommes peut-être plus souvent que les femmes.

Uvéite récidivante à hypopyon

Elle est caractérisée :

Du point de vue ophtalmologique, par des uvéites torpide, essentiellement récidivante :

Uvéite
Uvéite

Du point de vue dermatologique, par des manifestation du côté des muqueuses ; du côté des téguments, par un érythème noueux, ou papulo-pustuleux.

La pathogénie est obscure. Il s’agit vraisemblablement d’un état septicémique torpide causé par le streptocoque. La nature tuberculeuse est discutée.

La manifestation sur le tractus uvéal chez une personne apparemment bien portante, une irido-cyclite se manifeste un beau jour, accompagnée d’un hypopyon ; elle disparaît comme elle est venue et l’œil redevient normal en peu de jours.

L’irido-cyclite récidive d’abord sur le même œil, à intervalles réguliers et rapprochés, de façon désespérante. Le second œil se prend bientôt. Dès lors, l’affection évolue parallèlement ou alternativement sur les deux yeux.

Après quelques moins ou quelques années, alors que récidives sur récidives se manifestent toujours, on s’aperçoit que le tractus uvéal tout entier participe à l’infection torpide.

Un trouble du vitré s’installe. Des altérations vasculaires sont visibles sur la rétine, sous forme de périphébite ; un œdème papillaire s’observe de temps en temps, à l’occasion d’une poussée.

Le vitré s’organise. Un décollement de la rétine s’installe, et finalement une cataracte. Le terme l’évolution est l’atrophie du globe.

De façon irrémédiable, l’affection entraîne la cécité d’un œil, puis de la maladie. Peut-être observera-t-on des guérisons avec la pénicilline ?

Uvéite chronique torpide

Tableau clinique

Plus souvent chez une femme ayant dépassé la ménopause, percluse de rhumatismes, mais parfois aussi chez des sujets jeunes, on observe une forme d’uvéite diffuse, caractérisée par son début insidieux, son évolution torpide. L’œil devient aveugle tranquillement.

L’affection débute insidieusement, sans douleur, sans aucun signe réactionnel, sans rougeur. Il arrive que la malade vienne se plaindre d’une baisse graduelle de la vision.

On découvre des précipités et une séclusion pupillaire déjà installée. Parfois, un glaucome secondaire se manifeste.

Plus souvent, avec le temps, le champ pupillaire se couvre d’une membrane épaisse, que les vaisseaux viennent aborder et traverser. L’iris décoloré devient atrophique.

L’œil est hypotone, avec un vitré fluide. Un décollement de la rétine s’installe, et bientôt une cataracte pathologique. L’œil s’atrophie tranquillement.

Dans d’autres cas, chez des personnes plus jeunes, l’allure rappelle, par l’abondance des précipités, par les rémissions de longue durée, par les réveils sournois, le tableau clinique de l’ophtalmie sympathique.

Ophtalmie sympathique
Ophtalmie sympathique

Étiologie

La pathologie de cette forme anatomo-clinique bien connue depuis longtemps a été très discutée.

La tuberculose paraît être en cause dans 50 % des cas environ, accompagnée de manifestation du rhumatisme tuberculeux.

Il s’agit vraisemblablement de décharge toxiques, venues des ganglions du hile en voie de décalcification. Mais le rhumatisme chronique déformant, paraît intervenir pour une grande part dans l’étiologie.

Dans d’autres cas, une infection à streptocoques, de virulence atténuée, peut être incriminée, en relation avec un foyer focal d’infection.

Traitement

La radiothérapie thoracique a parfois les plus heureux effets. Il en est de même de la radiothérapie locale, renouvelée après 6 semaines de repos. Elle constitue, pour Stock, un véritable traitement d’épreuve.

La streptocoque est indiquée dans les cas de nature tuberculeuse.

La médication antirhumatismale trouve ici son indication formelle. Les sulfamides, la pénicilline sont toujours indiqués dans les cas où l’on soupçonne une infection à streptocoques.

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