Une petite tumeur circonscrite du volume d’une fève, mobile sous la peau et sur les plans profonds, occupe la partie antéro-interne de l’orbite.
Sommaire
Les tumeurs parasitaires
Le cysticerque
Le cysticerque de l’orbite est rare. La tumeur peut s’accompagner de phénomènes névralgiques et présenter un caractère inflammatoire. L’extirpation est en général facile.
Le kyste hydatique
Le kyste hydatique de l’orbite, relativement fréquent en Amérique du Sud et en Australie,n’est pas très rare en Afrique du Nord.
On l’observe surtout chez l’enfant et chez l’adolescent.
L’exophtalmie s’installe lentement, souvent accompagnée de crises névralgiques. Lorsque le malade se soumet à l’examen, l’exophtalmie est déjà considérable, accompagnée de phénomènes inflammatoires : chémosis, œdème des paupières.
Le globe est refoulé vers le bas, parfois enfoui dans la tumeur qui est dure, rénitente, au point que l’on fait souvent le diagnostic erroné de tumeur intra-oculaire propagée à l’orbite.
Le kyste peut envahir la cavité crânienne. Il conduit à la cécité par tiraillement du nerf optique, dans 25 % des cas.
On ne fait le diagnostic de kyste hydatique que si l’on y pense. La radiographie montre la translucidité de la tumeur.
L’éosinophile, la réaction de Casoni peuvent servir au diagnostic.
Le traitement par orbitotomie large, formolisation, ponction, puis extirpation de la membrane, offre souvent de grandes difficultés.
Pseudo-tumeurs inflammatoires de l’orbite
Le tableau clinique, bien décrit par Birch-Hirschfeld, est celui d’une tumeur de l’orbite. Le malade se présente avec une exophtalmie partiellement réductible.
La limitation des mouvements du globe est ordinairement accusée. Seul, l’œdème blanc et dur des paupières attire l’attention sur le caractère inflammatoire.
L’évolution procède par poussées. L’exophtalmie peut régresser spontanément et définitivement après quelques années.
L’opération ne permet pas de découvrir de tumeur. L’examen histologique des tissus prélevés révèle des altérations inflammatoires : infiltration leucocytaire péri-vasculaire, myosite, nodules formés de cellules épithélioïdes dans le tissu de l’aspect histologique, on envisage la nature tuberculeuse ou syphylitique des lésions ; on pense à une lymphogranumomateuse, à un plasmocytome.
Le diagnostic étiologique est rarement élucidé.
Il importe de ne pas faire le diagnostic de sarcome, pour éviter une opération mutilante inutile. Il fut donc penser à la pseudo-tumeur inflammatoire de l’orbite, en présence d’une exophtalmie, souvent bilatérale, accompagnée d’œdème des paupières.
On ne l’observe que chez l’adulte. La difficulté de diagnostic justifie, à titre exceptionnel, la biopsie.