A l’intérieur du globe règne une pression peu près constante qui maintient les parois du globe dans un état de tension élastique.
La tension élastique
La tension élastique assure aux membranes internes, à la rétine en particulier, les conditions nécessaires à leur fonctionnement normal.
Comme les autres troubles tels que troubles de la couche superficielle de la cornée, troubles de la vitré, on peut guérir le troubles de la tension oculaire.
La tension élastique est assurée par la pression, l’intérieur de la coque sclérale peu extensible, de la masse liquide contenu à l’intérieur de l’œil, c’est -à-dire :
- de la masse sanguine
- du liquide interstitiel
Sur l’animal tué par saignée, en effet, la tension du globe oculaire, qui était de 25 mm Hg, ne tombe pas à 0. Le globe conserve un certain tonus, d’environ 10 mm Hg.
Le globe a perdu une partie de sa tension, celle qu’il devait à la pression hydro-mécanique du sang ; il conserve la pression sous laquelle est emmagasinée l’humeur aqueuse ou liquide interstitiel.
Si on rétabli une circulation artificielle, en perfusant l’animal avec une solution de Ringer, le tonus oculaire remonte à la normale.
Pression de la masse sanguine
La masse sanguine est représentée pour la plus grande part, par le sang circulant dans le tractus uvéal, dans le corps caverneux que réprésente la choroïde.
La circulation rétinienne, indépendante et spécialisée dans l’irrigation de la membrane nerveuse, n’intervient pour ainsi dire pas dans le maintien de la tension oculaire.
La pression de la masse sanguine, dans les capillaires du tractus uvéal, est naturellement sous la dépendance de la pression artérielle générale ; elle résulte de la pression hydro-mécanique dans les artérioles.
Mais la pression capillaire est surement une propriété relativement indépendante, contrôlée par un mécanisme nerveux régulateur local : les cellules ganglionnaires des centres intra-muraux situés dans l’espace supra-choroïdien, et aussi par des influences hormonaux.
Aussi, la pression dans les capillaires de l’œil est-elle largement indépendant de la pression artérielle générale ; elle n’en subit pas les à-coups.
Le liquide interstitiel ou humeur aqueuse
On considère actuellement l’humeur aqueuse, ou liquide interstitiel, comme le milieu intérieur de l’œil, comme le liquide lacunaire infiltrant tous les tissus de l’œil.
Cette notion est relativement récente. Plusieurs théories en effet s’opposaient récemment encore sur la nature de l’humeur aqueuse et s’opposent encore sur son mode de circulation.