Traitement de l’ophtalmie sympathique

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En présence d’un œil blessé, il ne faut pas perdre de vue le risque d’ophtalmie sympathique. Il faut en prévenir l’apparition.

Prévention de l’ophtalmie sympathique

L’œil est blessé doit être traité avec les plus grands soins d’asepsie. Toute hernie de l’iris ou du corps ciliaire doit être réséquée et l’on veillera à ne pas laisser la moindre partie de l’uvée incluse dans la plaie sclérale ou cornéenne. Le recouvrement conjonctival est une précaution recommandable.

En même temps, le traitement général contre l’infection doit être mis en jeu. Si, au 15 e jour, l’œil, complètement aveugle, n’est pas devenu calme, il faut proposer l’énucléation.

L’éviscération du globe doit être proscrite. Seule, l’énucléation faire avant le 15 e jour met à l’abri, de façon certaine, de l’ophtalmie sympathique. Faite plus tardivement, elle ne met pas à l’abri de façon absolue.

Éviscération du globe
Éviscération du globe

En règle générale, sur un œil devenu aveugle depuis longtemps, il faut se garder d’opérations.

L’œil sain doit être surveillé et tenu en observation tant que persistent, sur l’œil blessé, les signes d’une irido-cyclite torpide.

Seul, l’examen méthodique à la lampe à fente permet de découvrir, en temps utile, les premiers signes d’une ophtalmie sympathique latente, non encore déclarée.

Traitement de l’ophtalmie sympathique déclarée

Conduite à tenir vis-à-vis de l’œil blessé

Une fois déclenchés les accidents d’ophtalmie sympathique, il ne faut plus attendre de l’énucléation un arrêt de l’évolution, ni même une détente, des accidents qui viennent d’apparaître sur l’œil jusque-là sain. La maladie poursuit son évolution, non influencée par l’énucléation.

Cependant, on pourra avoir à énucléer l’œil blessé si, devenu aveugle, il reste :

  • mou
  • irrité
  • douloureux

L’énucléation peut alors mettre à l’abri de décharges secondaires possibles. Mais on ne doit énucléer que si l’œil blessé est aveugle, privé de perception lumineuse.

Il arrive en effet qu’en fin d’évolution, l’œil sympathisé se trouve complètement aveugle, alors que l’œil blessé a recouvré un peu de vision.

Traitement de l’ophtalmie sympathique

L’ophtalmie sympathique une fois déclarée, le médecin doit savoir qu’il aura à entreprendre une lutte sévère dont dépendra, pour une part, l’issue de l’affection.

Le malade doit être hospitalisé en vue d’une surveillance qui se poursuivra sans relâche jusqu’au terme de la maladie. Il doit être prévenu d’emblée de la gravité de l’affection, de la longueur du traitement auquel il aura à se soumettre. Le malade est d’abord maintenu au lit, dans le plus grand calme.

Traitement local

Les sangsues à la tempe, les ventouse scarifiées appliquées le premier jour, peuvent avoir l’action favorable d’une saignée locale.

Les jours suivants, les compresses humides appliquées sur les yeux et fréquemment renouvelées, le cataplasme électrique soulagent la douleur et maintiennent une chaleur favorable.

Chaque jour, l’œil est observé à la lampe à fente, en vue de la surveillance de l’iris. Les instillations d’atrophie peuvent suffire.

Cependant, lorsque les synéchies persistent sur la pupille en mydriase, il est bon d’avoir recours à la scopolamie et, mieux encore, aux injections sous-conjonctivales de cocaïne-adrénaline, d’atropine-adrénaline.

Synéchies
Synéchies

La dionine, en solution à 2 % ou 5%, favorisent les échanges humoraux. Les injections sous-conjonctivales de chlorure de sodium à 2 %, d’iodure de sodium à 2 %, de cyanure Hg à 1/3000, sont recommandables.

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