Pour le traitement ou pour redresser la déviation, deux procédés sont à notre disposition : Le recul du doit interne et l’avancement du droit externe.
Sommaire
Recul du droit interne
La ténotomie bilatérale du droit interne
La ténotomie bilatérale du droit interne, apparaît a priori comme le moyen idéal de guérir d’emblée en strabisme convergent.
Elle suffit effectivement, à elle seule, à corriger un strabisme convergent de degré élevé. En fait, c’est une opération détestable et qui doit être formellement proscrite.
Un strabisme divergent en manquerait pas d’apparaître au cours des années suivantes.
La ténotomie unilatérale du droit interne
La ténotomie unilatérale du droit interne, suffisante pour corriger une déviation de plus de 15°, présente elle-même de grands inconvénients : elle diminue l’amplitude de convergence ; elle expose à la divergence secondaire ; elle entraîne le retrait en profondeur de la caroncule.
Le fil de sécurité ne suffit pas à parer à ces inconvénients. En principe, la ténotomie du droit interne doit être évitée.
La myotomie du droit interne
La myotomie du droit interne, par incisions marginales alternées ou par tout autre procédé, respectant le plus possible l’intégrité de la gaine, a l’avantage de ne pas diminuer l’amplitude de convergence ; elle moins au risque de divergence secondaire.
Le recul du droit interne
Le recul du droit interne, avec réinsertion du tendon à 5 mm en arrière, à l’inconvénient de limiter l’amplitude d’adduction ; elle n’expose pas à la divergence secondaire. C’est le procédé de choix.
L’avancement du droit externe
L’avancement du droit externe peut être obtenu :
Par avancement de l’insertion tendineuse au voisinage du limbe. Le résultat est disgracieux.
Par plissement du muscle ;
Par résection partielle du muscle.
Chacune de ces opérations permet de corriger à elle seule, une déviation de 15°.
L’avancement du droit externe, par quelque procédé que ce soit est une bonne opération qui doit être préférée au recul du droit interne lorsqu’elle suffit à elle seule à corriger la déviation.
On peut formuler comme règle générale :
Si l’angle de déviation ne dépasse pas 10°, on peut avoir recours : soit au recul du droit interne, avec réinsertion en avant de l’équateur, soit de préférence au plissement du droit externe.
Si l’angle atteint 10° et 20°, il faut avoir recours au recul du droit interne, associé au raccourcissement (par plissement ou résection) du droit externe.
Si l’angle dépasse 30°, l’opération doit être effectuée par temps successifs et ses effets répartis sur les deux yeux : d’abord recul du droit interne et résection partielle du droit externe, sur l’œil dévié ; secondairement, recul du droit interne, sur l’œil opposé.
La correction de la déviation ne prétend pas être une correction mathématique de l’angle strabique. Elle soit s’inspirer d’autres considération dictées par l’expérience.
En règle, générale, dans le strabisme, il ne faut pas rechercher à tout prix la correction en un temps.
Il vaut mieux, en général doser les opérations. Les opérations effectuées en plusieurs temps permettent chaque fois d’apprécier le résultat obtenu et de mieux mesurer ce qui reste à faire.
Ce sont elles qui donnent les meilleurs résultats. C’est pourquoi il faut prévenir le malade ou ses parents de la nécessité d’opérations graduées.
D’autre part, dans le strabisme convergent, chez l’enfant surtout, il ne faut pas chercher une correction complète de la déviation.
Il vaut mieux sous-corriger. L’angle de déviation tend en général à diminuer avec le temps. Le risque de divergence secondaire est une réalité.