Symptômes de la cataractes pathologiques

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Dans d’autres cas, la cataracte apparaît associée à une affection oculaire, telle que le glaucome chronique.

Elle n’en est pas moins compliquée par le glaucome.

Du point de vue clinique, lorsqu’il s’agit d’envisager les indications opératoires, les cataractes pathologiques, bien que se présentant sous des aspects très divers, peuvent être décrites sous deux formes :

La cataracte régressive, évoluée, inopérable

La cataracte est la manifestation d’un état dégénératif des membranes profondes. Il n’y a plus rien à espérer d’une opération.

La cataracte
La cataracte

Bien que la cataracte se présente sous des aspects variés, son caractère pathologique est immédiatement évident :

la cataracte est de teinte jaune pâle (et non bleutée comme la cataracte sénile), parfois d’un blanc pur, d’un blanc opaque, avec un aspect crayeux caractéristique.

Le cristallin est diminué de volume, rétracté, aplati en galette. Sa surface antérieure est :

  • inégale
  • plissée
  • gaufrée

Souvent le cristallin est tremblotant, subluxé, à cheval sur le bord pupillaire.

Le champ pupillaire, dans bien des cas, apparaît bordé de synéchies parfois en séclusion totale ou partielle.

Dans le cas d’occlusion pupillaire, on voit des vaisseaux sillonner la face antérieure du cristallin cataracté et poursuivre leur route dans le stroma de l’iris.

S’agit-il de glaucome absolu, l’iris est atrophique, saupoudré de pigment dispersé, faufilé de vaisseaux. Le feuillet pigmenté est éversé, aplati contre la face antérieure du stroma ; le globe est dur.

Dans la plupart des autres cas, le globe oculaire est hypotone.

La cataracte, en pareil cas, est sans intérêt clinique. Les projections lumineuses sont mauvaises et même la sensibilité de la rétine à la lumière peut être complètement abolie.

La pupille ne réagit plus à la lumière. La cataracte pathologique échappe alors à toute thérapeutique. Aucune opération ne peut être envisagée.

Cataracte compliquée encore opérable

La cataracte pathologique se présente parfois avec l’apparence d’une cataracte sénile ordinaire. Si les signes de l’affection causale ne sont pas manifestes, le cataracte pathologique de la cataracte peut être méconnu.

Le plus souvent, l’attention sur le caractère pathologique probable de la cataracte est attirée tout d’abord par le fait que le malade est trop jeune pour être atteint de cataracte sénile et par le fait surtout que la cataracte est unilatérale.

L’examen méthodique met en présence de signes anormaux, parfois discrets, qui confirment le caractère pathologique de la cataracte.

La cataracte est d’un jaune pâle uniforme, trop opaque. Les opacités ont une apparence inaccoutumée, bizarre, que l’on n’observe pas dans la cataracte sénile :

Siègent-elles sous la cristalloïde antérieure ? Elles forment des images en rosaces, en guirlandes, ou bien elles sont stratifiées.

Le plus souvent, elles occupent les couches corticales postérieures au voisinage du pôle postérieur, en soucoupe.

Elles ont alors un aspect tufacé, en mie de pain, un chatoiement polychrome caractéristique de la cataracte dite chroïdienne.

Parfois il s’agit d’une cataracte noire.

Des précipités abondants ou discrets parsèment la face postérieure de la cornée ;

L’iris apparaît atrophique, saupoudré de pigment dispersé ;

Des synéchies discrètes bordent le champ pupillaire.

Cristallin cataracté
Cristallin cataracté

Parfois, même en l’absence d’iridodonésis visible, une perle de vitré se montre sous le bord pupillaire en avant du cristallin cataracté, témoignant de la dégénérescence et de la fragilité de la zonule.

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