Symptomatologie du zona ophtalmique

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Le symptomatologie du zona ophtalmique a une grande liaison avec un virus varicelle zona.

État infectieux

Le début est marquée par un état infectieux léger :

  • courbatures
  • frissons
  • état saburral
  • fièvre modérée
  • adénite pré-auriculaire

Plus rarement certains signes traduisent une réaction méningée :

  • céphalées
  • rachialgie
  • raideur de la nuque
  • kernig

Après 48 h, une très vive douleur se manifeste d’un côté, au front, au vertex, à la racine du nez, accompagnée d’une impression de brûlure cutanée.

L’éruption cutanée

2 ou 3 jours plus tard, apparaît l’éruption cutanée. C’est d’abord un placard érythémateux qui occupe le front d’un côté.

Il s’arrête net sur la ligne médiane, comme tracé au cordeau, signe capital. Il s’étend en arrière jusqu’au vertex.

La douleur demeure extrêmement vive. Un œdème rosé considérable des paupières s’installe des deux côtés.

Après 1 jour ou 2, sur le placard érythémateux s’installe une efflorescence de vésicules d’abord translucides.

Elles apparaissent par poussées successives dans le territoires des différents rameaux du nerf ophtalmique, jusqu’à couvrir, dans les cas bien caractérisés, la moitié du front, du vertex et une partie de la tempe.

Parfois, les bouquets de vésicules sont limités à un seul territoire :

Nerf nasal

Territoire du nerf nasal le plus souvent ; les vésicules occupent alors la racine du sourcil. Il y a toujours une ou plusieurs vésicules sur le côté du nez, à l’émergence du nerf naso-lobaire.

Nerf frontal

Territoire du nerf frontal : les vésicules respectent alors la racine du sourcil. Elles occupent le front et s’étendent en arrière très loin dans la région pariétale.

Nerf lacrymal

Le territoire du nerf lacrymal est rarement atteint isolément. Il y a alors larmoiement intense et les vésicules discrètes occupent la région temporale.

Les vésicules se fondent bientôt en larges pustules enfermant un liquide louche, jaunâtre. Après quelques jours, elles se déssèchent, remplacées par des croûtes, successivement dans les différents territoires.

Les croûtes tombent après quelques jours, laissant à leur place des cicatrices déprimées sur un plage lisse dépigmentée. La moitiée du front est anesthésiée.

Les manifestations oculaires

Les manifestation oculaires font partie intégrante du tableau clinique.

Hutchinson pensait qu’elles n’existent que lorsqu’il y a des vésicules sur le côté du nez, c’est-à-dire lorsque le rameau nasal est intéressé.

C’est en effet le nerf nasal qui renferme le nerf naso-ciliaire, d’où viennent les nerfs ciliaires longs et la racine destinée au ganglion ophtalmique.

La conjonctive

En réalité, les manifestations oculaires ne sont pas formellement liées à l’atteinte du nerf nasal.

La conjonctive palpébrale peut être, dès le début, le siège d’un bouquet de vésicules, vite disparu.
Souvent un léger chémosis entoure la cornée.

La conjonctive palpébrale
La conjonctive palpébrale

La cornée

La cornée, souvent hyperesthésiée au début, présente parfois une éruption de vésicule épithéliales, suivie d’exfoliation de l’épithélium, décelable si l’on instille la fluorescéine. Dans d’autres cas, le tableau est  celui de la kératite ponctuée superficielle.

Très rapidement, après 48h, la cornée devient insensible. Parfois la sensibilité n’est abolie que dans un secteur triangulaire. l’anesthésie totale ou partielle de la cornée est un signe constant.

Kératite interstitielle

Vers le 10e jour, peuvent apparaître les signes d’une kératite interstitielle, avec trouble œdémateux du parenchyme, plis de la descemet.

Dans des cas rares, la cornée n’est trouble que dans le secteur triangulaire où elle est anesthésiée. L’évolution de la kératite peut se faire en quelques semaines souvent.

Il n’est pas rare que persiste une taie de la cornée.

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