La poliomyélite antérieure aiguë, maladie de Heine-Medin, dite encore paralysie infantile, das ses formes habituelles, n’intéresse guère l’ophtalmologiste.
Sommaire
Poliomyélite antérieure aiguë
Le virus poliomyélitique a une affinité particulière pour les cornes antérieures de la moelle , le symptomatologie est celle d’une myélite.
Les lésions peuvent cependant s’étendre au tronc cérébral et aux noyaux gris centraux. Le tableau est alors celui d’une encéphalo-myélite.
Même, on peut observer une forme purement bulbo-rotubérantielle. Le tableau clinique est alors celui d’une névraxité. On pourrait croire à une encéphalite épidémique.
C’est par ces deux formes anatomo-cliniques particulières que la maladie de Heine-Medin intéresse l’ophtalmologiste.
Le ptosis est alors fréquent ; il est probablement d’origine sympathique.
La paralysie faciale
La paralysie faciale est alors la manifestation la plus habituelle. A la paralysie faciale peut être associée la paralysie du VI, relativement fréquente, beaucoup plus rarement la paralysie du III, sous le tableau de l’ophtalmoplégie externe.
La paralysie des mouvements associés des yeux est exceptionnelle.
Le trijumeau est plus rarement intéressé.
L’envahissement progressif des noyaux du X et du XI donne au tableau clinique l’allure de la paralysie ascendante de Landry.
La névrite optique
On a signalé, dans cette forme de la maladie, la névrite optique, parfois avec perte soudaine de la vision.
Les signes oculaires de la sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une affection du système nerveux central, d’étiologie encore inconnue. Elle s’observe particulièrement chez la femme entre 20 et 40 ans.
Le tableau clinique que décrivit Charcot en 1866, avec la traide symptomatique ; nystagmus, tremblement, parole saccade s’observe assez rarement.
Les formes cliniques ont été étudiées par Guillain au Congrès de Neurologie de 1923 ; les manifestations oculaires par Lagrange et Marquézy.
Anatomiquement, la sclérose en plaques est caractérisée par la présence de foyers disséminés dans la substance blanche et la substance grise du cerveau et de la moelle.
Les foyers ont une élection particulière pour le nerf optique et le chiasma, pour le tronc cérébral, où ils intéressent les groupes cellulaires des noyaux oculo-moteurs, et aussi les racines dans la traversée du pédoncule ou de la protubérance, où ils intéressent surtout les fibres d’association rassemblées dans le faisceau longitudinal postérieur.
Au point de vue histologique, il y a d’abord disparition des gaines de myéline, avec conservation des cylindraxes qui sont simplement dénudés.
De ce fait, il n’y a ps de dégénérescence secondaire ascendante ou descendante. Plus tard s’installe la sclérose, avec prolifération gliale intense, plus accusée le long des vaisseaux.