Les signes inflammatoires de Pérycystite suppurée s’accentuent, accompagnés d’un léger malaise, de frissons, d’élévation de température.
Sommaire
La douleur
La douleur spontanée est très vive. L’œdème rouge se propage aux paupières, à la joie, en regard du bord inférieur de l’orbite, revêtant l’aspect érysipélateux.
La palpation de la région est extrêmement douloureuse et in n’est plus question de chercher ) provoquer le reflux. Les ganglions pré-auriculaires et sous-maxillaire sont engorgés et douloureux.
En 2 ou 3 jours, l’inflammation se collecte au-dessous du tendon de l’orbiculaire, en regard du bord inférieur de l’orbite où une tuméfaction plus nette se dessine, bombe sous les téguments amincis et luisants.
L’ouverture à la peau se fait spontanément, amenant une détente. La douleur cède, l’œdème diminue ; un peu de pus s’écoule pendant quelques jours par l’orifice fistuleux ; puis la cicatrisation se fait, avec apparence de guérison.
Le reflux par les points lacrymaux se rétablit ; il ne reste plus, en regard du bord inférieur de l’orbite, qu’une induration violacée qui s’efface peu à peu. Il peut cependant persister une fistule.
Évolution de l’inflammation
Dans d’autres cas, l’inflammation évolue de façon traînante. L’ouverture à la peau ne se fait pas. Les phénomènes inflammatoires des paupières s’atténuent.
Mais bientôt de nouvelles poussées aiguës surviennent, qui se répètent ainsi pendant plusieurs mois. Plus souvent, les poussées inflammatoires deviennent subintrantes et reparaissent dès que la fistule se ferme. Dans l’intervalle, la peau reste violacée, indurée.
D’autres formes cliniques sont caractérisées par l’aspect érysipélateux, par l’importance de l’adénopathie symptômatique, par l’allure gangréneuse des accidents.
On a observé plusieurs fois, chez des enfants à l’occasion d’un état infectieux, une dacryocystite d’emblée gangréneux.
Des complications peuvent se traduire du côté de la conjonctive, avec sécrétion muco-purulente et réaction ciliaire, du côté de l’orbite, du côté de la cornée.
Le diagnostic de la péricystite aiguë est en général facile. Les antécédents de larmoiement, de dacryocystite apparaît difficile et doit être discuté :
Érysipèle de la face
On peut croire à un érysipèle de la face et d’ailleurs souvent l’érysipèle de la face lui-même a pour origine une affection lacrymale à streptocoques.
Un kyste sébacé enflammé
Un kyste sébacé enflammé, un furoncle, un abcès lymphangitique collecté et même parfois une phlébite suppurée collectée de la veine angulaire peuvent simuler un phlegmon du sac, mais une analyse attentive des signes et le contexte clinique orientent le diagnostic.
Un abcès dentaire
Un abcès dentaire, provenant de la canine ou d’une prémolaire, peut se manifester par une tuméfaction inflammatoire et même se collecter en regard du bord inféro-interne de l’orbite et simuler à s’y méprendre un phlegmon du sac.
L’examen de la denture, la présence d’une tuméfaction diffuse rouge sombre dans le vestibule buccal en regard d’une prémolaire supérieure et la douleur à la pression de la gencive assurent le diagnostic d’abcès dentaire.
