La paralysie faciale est la discordance de la fonction des muscles du visage.
Sommaire
La paralysie faciale
Elle se présente sous deux formes cliniques :
Elle peut intéresser tous les muscles innervés par le nerf facial d’un côté. C’est le cas d’une lésion périphérique, par atteinte du nerf à la sortie du trou stylo-mastoïdien.
Elle peut respecter les muscles innervés par le noyau facial supérieur. C’est le cas lésion centrale, par atteinte des voies cortico-nucléaires au-dessous du noyau (hémorragie cérébrale).
Dans le cas de paralysie faciale totale, tous les muscles de la face sont paralysés. Le symptôme qui intéresse plus spécialement l’ophtalmologiste est la lagophtalmie, qui relève de la paralysie de l’orbiculaire des paupières.
Lagophtalmie
La fente palpébrale demeure ouverte, l’occlusion des paupières étant incomplète. Les mouvements de la paupière supérieure ne sont pas abolis puisque le releveur, innervé par le III, la relève.
Mais la paupière inférieure ne peut plus se rapprocher de la paupière supérieure. Les larmes s’accumulent dans le sac lacrymal, embuant la vision, puis s’écoulent sur la joue (épiphora).
Lorsqu’on commande au malade de fermer fortement les yeux, on voit le globe se révulser en haut et en dehors.
On ne voit plus que le blanc de la sclérotique dans l’aire mal fermée de la fente palpébrale.
Il arrive que la lagophtalmie ne soit pas évidente. Il faut alors recommander au malade de regarder au plafond et de fermer les paupières tout en plafonnant.
Alors que, du côté sain, l’occlusion est complète, la paupière supérieure du côté parésié s’abaisse de façon lente et paresseuse et ne parvient pas au contact du bord inférieur.
Si le malade regarde en bas, la paupière du côté paralysé s’abaisse moins bien que celle du côté sain ; par contre, si l’on commande au malade regardant en bas de fermer brusquement.
La lagophtalmie est par elle-même une infirmité. Laissant la cornée exposée, elle favorise l’apparition d’un ulcère de la cornée. Elle aboutit à la longue à l’ectropion paralytique de la paupière inférieure.
La paralysie faciale elle-même, suivant l’étiologie, peut guérir en quelques semaines ou quelques moins sans laisser de trace. Elle peut se compliquer secondairement, à la période de régénération, d’hémispasme facial.