L’oeil myope est allongé suivant l’axe antéro-postérieur ; il est ovoïde au lieu d’être sphérique.
Sommaire
Causes
Le segment antérieur reste normal ; les altérations ne portent que sur la moitié postérieure du globe.
Sur un coupe transversale, on voit le globe distendu au pôle postérieur, en dehors du nerf optique, où la sclérotique apparaît amincie.
Obéissant à cette distension, la papille est inclinée vers la partie ectasiée.
La choroïde semble avoir glissé vers le fond, du côté temporal, laissant entre elle et la papille un croissant où la sclérotique est à nu et entraînant avec elle la rétine dont le bord nasal est attiré au-devant de la papille.
Dans la zone de staphylome, et dans la région maculaire, la sclérotique n’est plus recouverte que par quelques vaisseaux choroïdiens espacés et sclérosés, par des îlots de pigment ; la lame vitrée de la choroïde montre des déhiscences dans lesquelles la rétine atrophique est effondrée.
L’examen anatomique, en somme, ne fait que confirmer ce que l’examen ophtalmologique montrait déjà ; il donne l’explication des signes observés.
Diagnostic
Le diagnostic de la myopie, établi par les signes n’offre pas de difficulté.
Chez l’enfant cependant, on peut être amené à faire le diagnostic erroné de myopie, alors que l’oeil est emmétrope ou hypermétrope ; et l’on est ainsi conduit à prescrire, à tort, des verres concaves.
Il s’agit de « fausse myopie » par spasme de l’accommodation.
La contracture du muscle ciliaire entretient une augmentation de courbure du cristallin et, comme conséquence, une augmentation de réfraction.
Dans d’autres cas, chez un enfant myope, le spasme d’accommodation vient augmenter de plusieurs dioptries la myopie réelle et l’on peut être amené à « surcorriger » la myopie.
L’erreur est fréquente, si l’on se contente de formuler les verres en se contentant de l’examen subjectif avec les verres concaves.
La myopie se comporte alors comme une myopie réelle ; l’épreuve des verres ne permet pas de la distinguer.
Même la skiascopie peut montrer, par instants, une ombre inverse.
C’est pourquoi, chez l’enfant, il convient systématiquement, ou dès que l’on a un doute sur la réalité de la myopie ou sur son degré réel, d’avoir recours à la paralysie de l’accommodation, par des instillations d’atropine, poursuivies pendant 4 jours.
L’oeil se trouve alors au repos complet ; il est possible, dès lors, d’apprécier et de mesurer le véritable état de réfraction.
Il est bon cependant, avant de prescrire les verres, de placer devant l’oeil un verre à trou sténopéique, pour remédier à l’erreur que peut entraîner la mydriase.
Lorsqu’on soupçonne un spasme de l’accommodation, il est bon de rechercher le punctum proximum ; s’il est à distance normale pour l’âge, c’est qu’il y a spasme.