L’hémianopsie latérale homonyme est la perte de la vision dans la moitié latérale de même nom (moitié droite ou moitié gauche) du champ visuelle.
Trouble visuel
Il semblerait, a priori, que l’hémianopsie dût entraîner un trouble considérable de la vision. En fait, le trouble visuel est minime et passe souvent inaperçu.
Parfois, le malade dit bien qu’il ne voit que la moitié du visage de la personne placée devant lui mais, le plus souvent, il interprète mal.
Il dit : On ne voit pas d’œil gauche, alors qu’il ne voit pas dans la moitié gauche du champ visuel ; il a en réalité une hémianopsie gauche.
Il voit les personnes qui passent devant lui apparaître ou disparaître tout à coup, selon qu’elles viennent de la droite ou de la gauche.
S’il est atteint d’hémianopsie gauche, par exemple, il heurte dans la rue les personnes qui passent à gauche ; il se heurte à gauche au chambranle des portes.
Hémianopsie gauche et gauche
La lecture est difficile, s’il y a hémianopsie gauche surtout, parce que le malade ne retrouve pas le commencement des lignes ; il prend la précaution de suivre avec le doigt sur la ligne.
S’il y a hémianopsie droite, il a peine à suivre la ligne ; il y remédie par un léger mouvement de va-et-vient de la tête. Par ailleurs, il n’y a pas de trouble de la vision centrale.
Aussi l’hémianopsie latérale homonyme n’est-elle pas un symptôme évident. C’est un symptôme qu’il faut rechercher. Seul, l’examen systématique du champ visuel met en évidence une hémianopsie.
On peut la rechercher par confrontation d’abord. C’est le seul procédé utilisable lorsque le malade est au lit, à l’occasion d’un ictus, par exemple.
Se plaçant en face du malade, à 50 cm environ, on lui demande de fixer droit devant lui le nez de l’observateur.
Celui-ci, étendant les bras, promène les mains dans les différentes parties du champ visuel, en allant de la périphérie au centre.
Tandis que la main située dans la partie voyante du champ visuel est vue aussitôt, l’autre n’est pas vue, alors même qu’elle s’approche très près de la ligne du regard ; elle apparaît brusquement au moment où elle l’atteint.
S’il s’agit d’un enfant ou d’un inconscient, il est mieux d’observer si un objet, amené sur le côté, d’arrière en avant dans le champ visuel, attire son attention.
Si on approche brusquement des yeux du malade, dans le champ hémianopsique, un crayon par exemple, on ne provoque aucun clignement des paupières alors que, dans la partie voyante du champ visuel, ce même mouvement provoque le réflexe normal de défense, qui se traduit par un brusque clignement.
Ces caractères de l’hémianopsie sont précisés par l’examen et le relevé du champ visuel, soit à la campimétrie, très en faveur en Amérique à l’école de Cushing, soit à la périmétrie.
Mon mari, suite à un accident de vélo en Novembre 2014, a fait une phlébite, suivie d’une embolie pulmonaire bilatérale et 2 AVC, dont un qui a endommagé la vue de l’œil gauche. Au dernier champ visuel qui a été réalisé
courant Décembre 2015, la tache noire a beaucoup régressé et a changé de couleur (elle aurait la
couleur, je dirais marron clair).
Peut-on espérer encore une amélioration ? Il voit mal, d’autant qu’il a la DMLA sur l’œil droit.
Remerciements.