Les conjonctivites allergiques

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On désigne ainsi toute inflammation de la conjonctive en relation avec une sensibilité anormale de la conjonctive à certains facteurs appelés allergiques.

La conjonctive peut être intéressée isolément ; la sensibilité est élective.

La conjonctive peut être intéressée en même temps que la peau et d’autres muqueuses. La conjonctivite fait alors partie du tableau de la sensibilisation générale.

On l’observe chez des sujets sensibilisés vis-à-vis d’allergènes divers :

Pollens de graminées ou certaines plantes

Pollens de graminées
Pollens de graminées

La conjonctivite fait alors partie du tableau clinique du rythme des foins.

Elle apparaît au printemps, en même temps que les crises d’asthme et les accès d’éternuement. Elle se manifeste par une sensation de picotement, une photophobie légère, un larmoiement parfois intense.

La conjonctive est rouge dans l’aire de la fente palpébrale ; elle est rouge également dans le cul-de-sac inférieur, où se voient quelques follicules, tandis que la conjonctivite palpébrale supérieure est indemne.

Le rythme des foins dure quelques semaines ; il disparaît pour revenir au printemps suivant.

La sensibilité au ricin provoque une conjonctivite intense, avec chémosis, formation de vésicules. Elle s’accompagne d’œdème des paupières et de la face.

Poils de chat, de cheval, de chien

La conjonctivite est alors en général associée à l’asthme.

Certains aliments

Certains aliments (fraises, œufs, fromages). La conjonctivite est alors associée à l’urticaire, à l’eczéma.

Certains médicaments instillés en collyres

Certains médicaments instillés en collyres tels que l’atrophie. Elle s’annonce par une démangeaison intense, accompagnée de larmoiement, de photophobies, parfois de vives douleurs.

C’est une conjonctivite folliculaire intense : la conjonctivite palpébrale inférieure est couverte de follicules saillants. Une fissure au canthus externe exagère la douleur.

Les téguments au voisinage de l’œil sont le siège d’une irritation eczémateuse intense, allant jusqu’à la rougeur érysipélateuse. D’autres médicaments que l’atrophie, instillés en collyres, provoquent une conjonctivite analogue.

Dans bien des cas, il paraît s’agir tout simplement de collyres sales, souillés de moisissures, instillés depuis des mois avec un compte-gouttes que l’on trempe dans le flacon.

Les collyres sont d’autant plus dangereux qu’ils contiennent de la cocaïne.

  • injection de sérum antidiphtérique, antitétanique
  • médicaments utilisés par voie buccale
  • certains parfums, cosmétiques, savons
  • parasites intestinaux, oxyures, ascaris, tænia
  • protéines bactériennes, en relation avec une infection focale (nez, amygdales, dents). La conjonctivite est une réaction à la toxine du streptocoque

C’est là une des formes les plus communes de conjonctivite allergique. Elle se manifeste sous forme d’une conjonctivite chronique. Le début est progressif.

Le malade se plaint d’une irritation constante des yeux, de démangeaison, de douleurs, de photophobie, de larmoiement. Les troubles s’exagèrent à la suite d’un travail visuel prolongé.

Un travail visuel prolongé
Un travail visuel prolongé

Il y a des exacerbations soudaines si le malade est exposé aux poussières, aux fumées. L’œil redevient calme après une nuit de sommeil.

La sécrétion est modérée. L’hyperhémie est confinée à la conjonctive palpébrale inférieure ; elle s’entend cependant parfois à la conjonctivite bulbaire ; les yeux sont constamment rouges, chassieux.

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