Les caractères de l’exophtalmie ont déjà une signification.
Sommaire
Caractères de l’exophtalmie
Une exophtalmie directe fait penser d’abord à une tumeur du nerf optique, ou à une tumeur située à l’intérieur de l’entonnoir musculaire.
Une exophtalmie indirecte est en faveur d’une tumeur située au voisinage de la paroi orbitaire :
Soit dans l’orbite même tumeur de la glande lacrymale refoulant le globe en bas et en dedans (sarcome) ;
Soit dans les cavités voisines de l’orbite : mucocèle du sinus frontal, ostéome du sinus frontal, refoulant le globe en bas et en dehors ;
Ostéome ethmoïdal, pneumo-sinus dilatants, refoulant le globe en dehors ;
Épithélioma du sinus maxillaire, refoulant le globe en haut.
L’exophtalmie intermittente est le fait d’une tumeur vasculaire (varicocèle, angiome).
Une exophtalmie d’apparence inflammatoire, avec l’œdème des paupières, fait penser à une pseudo-tumeur.
La motilité du globe
La motilité du globe doit être explorée avec soin. Elle peut être troublée par la paralysie d’un ou de plusieurs nerfs.
Le syndrome paralytique de la fente sphénoïdale fait immédiatement penser à une tumeur maligne (tumeur métastatique, tumeur propagée du cavum), mais il fait penser aussi à une pseudo-tumeur de nature syphilitique, à un anévrysme de la carotide intra-crânienne.
Elle peut être troublée par une tumeur maligne infiltrant les muscles. Si la motilité du globe est relativement conservée, il faut penser à une tumeur bénigne.
La palpation de l’orbite
La palpation de l’orbite, par le doigt insinué sur les côtés du globe, renseigne souvent sur le siège de la tumeur, sur sa consistance, sur son adhérence à la paroi osseuse.
Si l’on perçoit, dans l’angle supéro-interne de l’orbite, une tumeur dépressible, il faut se méfier d’une méningocèle. Si la consistance rappelle celle d’une balle de celluloïd , il s’agit probablement d’une mucocèle du sinus frontal.
Si la surface bosselée de la tumeur a une consistance osseuse, il peut s’agir d’un ostéome du sinus frontal.
La même sensation, perçue à la palpation de la paroi interne, est en faveur d’un ostéome ethmoïdal ou d’un pneumo-sinus dilatants.
Une tumeur ferme, perçue à la palpation sous le rebord supéro-externe, est une tumeur de la glande lacrymale.
Si l’on perçoit, en retrait du bord orbitaire, le pôle antérieur d’une tumeur fixée à la paroi, ce peut être neurinome.
Parfois, le doigt perçoit plus profondément une tumeur arrondie, bien circonscrite ; on pense à un angiome caverneux.
Le trouble visuel
Souvent, il n’y a aucun trouble visuel. Une baisse importante de la vision signifie que le nerf optique est comprimé.
Si l’exophtalmie est directe et le baisse visuelle rapidement installée, il peut s’agir d’une tumeur du nerf optique. L’examen du champ visuel peut renseigner sur un méningiome de la petite aile du sphénoïde propagé à l’orbite.
L’examen ophtalmoscopique
L’examen ophtalmoscopique montre alors un œdème papillaire, ou une atrophie optique.
Si l’on observe des plis, concentriques de la rétine, c’est que la tumeur refoule en cet endroit la coque oculaire.