Qui dit voies lacrymales dit écoulement des larmes. Un obstacle à l’écoulement des larmes relève de causes diverses.
Sommaire
Étiologie
Affection des points lacrymaux
Anomalie congénitale très rare (absence de points lacrymaux, imperforation, atrésie, bifidité) ;
Oblitération cicatricielle (brûlure, chancre, lupus) ;
Corps étranger (cil, barbe d’épi) ;
Éversion du point lacrymal par ectropion de la paupière.
Affection des canalicules
Oblitération congénitale ou atrésie, traumatismes (arrachement de l’angle interne de la paupière) ;
Oblitération par une concrétion mycélienne (streptothrix), calcul, polype, granulome ;
Atrésie inflammatoire du canal d’union, secondaire à une conjonctivite chronique. Le canal d’union est le lieu d’élection des rétrécissements.
Affection du sac ou du canal lacrymo-nasal
Traumatisme : fracture du massif facial, des cellules ethmoïdales ; plaies, projectiles ; traumatismes chirurgicaux (opération sur le sinus maxillaire, extirpation du sac) ;
Atrésie inflammatoire. L’inflammatoire peut provoquer de la conjonctive (conjonctive eczémateuse, corps étrangers introduites par les larmes (poussières, fragment de chaux chez les maçons).
L’inflammation est souvent d’origine nasale : malformations ou lésions du cornet inférieur ; rhinite hypertrophique, rhinite diffuse, chronique ; ozène, rhinosclérome, lèpre ; végétations adénoïdes, polypes, syphilis nasale et, avant tout, tuberculose, lupus nasal.
Elle peut être encore d’origine osseuse ou périostique :
- ethmoïde
- sinusite maxillaire
- lésions dentaires
- ostéopériostite syphilitique
Le lieu d’élection de l’atrésie est le collet du sac. Mais l’inflammation d’origine nasale peut se traduire par un œdème de la muqueuse ou une atrésie véritable sur toute l’étendue du canal nasal.
Ainsi, des causes favorisantes entrent en ligne de compte dans ces atrésies des voies lacrymales : l’âge, la profession, et même les voies de réfraction, par la blépharite et la conjonctive qu’ils entretiennent.
Atrésie de l’ostium nasal
Plusieurs causes d’ailleurs peuvent se trouver associées pour réaliser la sténose.
Symptômes. Larmoiement par stagnation des larmes
Le larmoiement est le symptôme essentiel de la gêne apportée à l’évacuation des larmes. L’œil est baigné de larmes.
Le larmoiement, peu accusé lorsque le malade se trouve dans une atmosphère chaude, à l’abri de toute irritation, s’exagère dès que le malade est exposé au froid, au vent, aux poussières.
Pendant longtemps; le larmoiement reste la manifestation de la gêne apportée à l’évacuation des larmes, surtout si l’atrésie siège au niveau des points lacrymaux ou des canalicules.
Par contre, si l’obstacle est situé au-dessous du sac, la stase dans le sac se complique secondairement d’infection. A lors apparaissent les complications :
Complications du côté de la conjonctive et de la cornée
Complications du côté de la conjonctive et de la cornée, souvent révélatrices d’un larmoiement latent :
Conjonctivite chronique dite conjonctivite lacrymale. Elle se traduit par l’hyperhémie du bord palpébral, par la blépharite, bientôt suivie d’éversion du point lacrymal inférieur et d’ectropion lacrymal, avec eczéma de la joue entretenu par l’écoulement des larmes.
Ulcères marginaux à répétition. L’ulcère serpigineux à pneumocoques est la complication la plus redoutable à laquelle sont exposés les malades atteints de larmoiement par state dans les voies lacrymales.
Complications du côté des voies lacrymales elles-mêmes
La dacryo-canaliculite, la dacryocystite, le phlegmon du sac, la fistule lacrymale sont les complications due à l’infection secondaire, apportée par les larmes. Elles seront décrites plus loin.