La rétine est une membrane dont les éléments nerveux sont délicats et fragiles.
La tâche à laquelle elle est astreinte ne peut être assurée que si l’apport sanguin et les échanges humoraux sont assurés de façon normale.
Il n’en est pas toujours ainsi. La rétine est amenée à souffrir d’agressions diverses, qui lui sont apportées de toutes parts.
Encore, vis-à-vis de la maladie, ne se comporte-t-elle pas comme une entité, comme un organe régissant par ses propres moyens.
Elle est, pour une part, solidaire du tractus uvéal et sous sa dépendance. Toutes les affections du tracuts uvéal, même celles qui semblent n’affecter que l’iris, ont leur répercussion sur la rétine, et peut aboutir à l’affection de la rétine.
Trouble de nutrition
La rétine peut souffrir d’une trouble de nutrition. Ce trouble de nutrition peut provenir d’une lésion de la choroïde.
Une simple exsudation sous-rétinienne, décollant le neuro-épithélium, provoque déjà un trouble fonctionnel important.
La sclérose des vaisseaux choroïdiens entraîne un trouble de nutrition du neuro-épithélium.
Le trouble de nutrition peut relever de la circulation dans les vaisseaux de la rétine même.
L’obstruction d’une artère, que ce soit par embolie, par thrombose ou par spasme, entraîne, en raison du caractère terminal de la circulation, un trouble ischémique.
Si l’arrêt circulatoire est de quelque durée, il compromet définitivement la vie de la cellule nerveuse.
Une lésion inflammatoire altérant la paroi vasculaire peut entraîner, si elle est grave, la nécrose des éléments nerveux de la rétine ; si elle est atténuée, elle retint par l’œdème, par la présence d’hémorragies, par la destruction du manteau glial et par la cicatrisation qui en résulte, de façon encore fâcheuse sur les éléments nerveux.
Troubles d’origine toxique
La rétine peut souffrir de troubles d’origine toxique. Le toxique peut être apporté directement au contact des cellules nerveuses par le milieu interstitiel.
La cellule ganglionnaire du neurone cérébral est particulièrement sensible aux influences toxiques.
Le toxique, contenu dans le sang circulant, peut agir en augmentant la perméabilité de la paroi vasculaire ; il en est ainsi dans le diabète, dans les néphrites.
Le toxique, contenu dans le sang circulant, peut provoquer enfin des spasmes artériels et entraîner ainsi un trouble de nutrition.
La rétine dans ses éléments nerveux
La rétine peut être atteinte directement dans ses éléments nerveux.
Le neuro-épithélium est atteint avec élection dans la dégénérescence pigmentaire.
La cellule ganglionnaire du neurone cérébral est le lieu d’élection des dégénérescence qui frappent le système nerveux central.
Elle peut être frappée directement en raison de sa fragilité, dans l’éblouissement de la rétine.
L’usure sénile de la rétine n’est, elle-même, que l’aboutissement des agressions diverses que la rétine a subies au cours de l’existence et dont elle a triomphé.
Elle représente la somme des désordres cicatriciels qu’elles ont laissés.
Ces états dégénératifs et cicatriciels peuvent eux-mêmes entraîner des altérations secondaires qui se manifestent sous un tableau clinique d’allure évolutive.