Le tractus uvéal est la membrane vasculaire et nourricière de l’œil.
Le tractus uvéal
Il est formé par le réseau de mailles vasculaires qui entoure la cupule optique.
Envisagé dans son ensemble, c’est une réseau spongieux de vaisseaux enfermés dans un tissu collagène, qui tapisse intérieurement la coque sclérale.
En arrière, dans l’hémisphère postérieur, sous le nom de choroïde, il tapisse la sclérotique depuis le pourtour de la papille jusqu’à l’ora serrata.
Le corps ciliaire
Vers la partie antérieure de la coque sclérale, il s’épaissit en un anneau circulaire : le corps ciliaire, étendu de l’ora serrata au voisinage du limbe, sur une étendue de 8 mm.
En avant, le tractus uvéal cesse de tapisser la coque sclérale ; il se replie brusquement en avant, pour former au-devant du cristallin un diaphragme percé de l’orifice pupillaire ; c’est l’iris.
Ces trois parties constituantes du tractus uvéal : choroïde, corps ciliaire, iris, sont très nettement différenciées et morphologiquement très distinctes. Le tractus uvéal n’en est pas moins, par sa structure, un tout indivisible.
Il est également un tout, du point de vue pathologique. Évidemment, les affections de la choroïde, du corps ciliaire et de l’iris sont très dissemblances par leur tableau clinique. Elles relèvent cependant des mêmes facteurs étilogiques.
D’autre part, une affection de l’iris est rarement isolée. Le corps ciliaire participe au processus et nous sommes obligés de dire, en présence du tableau clinique : irido-ciclyte. Souvent, le tractus uvéal tout entier participe au processus.
Bien que le tableau clinique soit en apparence purement celui d’une iritis, il y a presque toujours, plus ou moins, participation du tractus uvéal entire.
En présence d’une iritis, cette notion doit toujours être présente à l’esprit ; elle donne l’explication de signes qui apparaissent anormaux dans le tableau clinique ou dans l’évolution d’une iritis.
Le tractus uvéral est la membrane nourricière de l’œil, la membrane de réchauffement du milieu intérieur.
Si le processus inflammatoire est étendue, il peut avoir sur le métabolisme de l’œil des effets désastreux ; il se termine souvent par l’atrophie du globe.
Le corps vitré
Le corps vitré est sous la dépendance du tractus uvéal. Sa transparence dépend essentiellement de l’intégrité de la membrane vasculaire.
L’étude de ses altérations pathologiques se place ainsi logiquement après celle des lésions du tractus uvéral.