Traumatismes de la cornée ; érosion traumatique

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Au cours d’un traumatisme important, les lésions de la cornée dont partie d’un tableau pathologique qui mérite d’être étudié dans son ensemble.

Mais la cornée, parce qu’elle est exposée dans l’aire de la fente palpébrale, peut être atteinte isolément.
Érosion traumatique de la cornée.

C’est un accident très fréquent. Il en résulte une douleur très vive, accompagnée de larmoiement, de photophobie, de blépharospasme.

Une légère injection périkératique se montre au voisinage de l’érosion. Celle-ci n’est pas toujours visible à l’œil nu.

Pour la faire apparaître, il faut et auréolée de vert, une perte de substance de l’épithélium, irrégulière, située ou pointillée, entourée d’un léger infiltrat.

Une simple érosion de la cornée peut s’accompagner de myosis, par contracture du sphincter de la pupille : ulcère sphinctéralgique.

L’érosion guérit en 2 ou 3 jours, spontanément ou sous l’influence du traitement.

Le traitement consiste à calmer la couleur par une ou deux instillations de cocaïne à 5 %, par des applications chaudes.

Après instillation d’un collyre antiseptique après instillation d’atropine pour faire céder la contracture du sphincter, un pansement occlusif est appliqué pendant 1 jour ou 2. Des verres teintés sont ensuite portés pendant quelques jours.

Une érosion de la cornée peut cependant se compliquer gravement :

Une érosion de la cornée
Une érosion de la cornée

S’il y a infection, apportée par l’érosion ou favorisée par le frottement des doigts, surtout s’il y a infection latente des voies lacrymales, les bords de l’érosion deviennent grisâtres ; un infiltrant l’environne ; un ulcère à hypopyon peut en résulter.

D’autres complications peuvent apparaître :

Une kératite interstitielle traumatique

Une kératite interstitielle traumatique. Alors que l’érosion est cicatrisée, apparaissent à nouveau les signes irritatifs du début :

  • douleur
  • larmoiement
  • photophobie

Un trouble interstitiel de la cornée apparaît. La cornée a perdu sa sensibilité.

Une kératite bulleuse s’installe, suivre d’une exfoliation filamenteuse. L’évolution vers la guérison se fait très lentement.

Une parsorraphie peut être indiquée ; elle soulage la douleur et favorise la guérison.

Une kératite névralgique vésiculeuse intermittente

Une kératite névralgique vésiculeuse intermittente, dite encore kératite névralgique traumatique, érosion récidivante, disjonction épithéliale, dégénérescence bulleuse kératalgie traumatique, peut encore s’installer.

Le tableau clinique est bien caractérisé. Quelques semaines ou quelques mois après la guérison, le malade s’éveille un matin ressentant une vive douleur, accompagnée de larmoiement et de photophobie, avec l’impression d’avoir un corps étranger dans l’8il.

L’examen montre parfois que l’épithélium est soulevé en une bulle. Le plus souvent, celle-ci  s’est déjà rompue, déchirée au réveil, au moment de l’ouverture des paupières, auxquelles elle adhérait, et l’on observe alors une érosion de d’épithélium, plus ou moins large.

La fluorescéine colore non seulement l’érosion mais elle diffuse sous l’épithélium décollé. Les débris d’épithélium flottent, enroulés en filaments longs de quelques millimètres, à la surface de la cornée.

On voit parfois, à la lampe à fente, un filet nerveux, apparemment gonflé et opaque, au voisinage immédiat de l’érosion.

La réparation se fait rapidement, en 24 h, et l’œil redevient calme jusqu’à l’attaque suivante. Les récidives peuvent survenir à intervalles variant de quelques semaines à quelques mois.

Avec les années, les récidives, devenues moins douloureuses, s’espacent. L’affection de la cornée, une fois guérie, ne laisse par de trace.

Les dénominations diverses paraissent bien correspondre au même tableau clinique. La complication apparaît sur une cornée sans doute fragilisée par l’abus des instillations de cocaïne.

Peut-être existe-t-il quelque prédisposition ? L’érosion récidivante a été en effet observée comme affection héréditaire et familiale.

Le traitement de l’affection constituée est toujours délicat. On a conseillé les instillations d’huile stérile, pour éviter l’adhérence des bulles à la face profonde des paupières.

La destruction large de l’épithélium, dans l’aire affectée, suivie d’attouchements à la teinture d’iode à 2 % est considérée comme le traitement de choix.

On peut avoir recours à la radiothérapie. Une blépharorraphie maintenue pendant quelques semaines, avec suppression de tout autre traitement, paraît la meilleure conduite.

L’ophtalmie des neiges

L'ophtalmie des neiges
L’ophtalmie des neiges

L’ophtalmie des neiges qui se manifeste au réveil, le lendemain d’une excursion dans un glacier ou d’une course à skis, est la manifestation de multiples érosions de l’épithélium. Il en est de même de l’ophtalmie électrique.

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