Comment se manifestent les lésions de la conjonctive dans la lèpre ?
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Les lésions de la conjonctive dans la lèpre
Les lésions de la conjonctive dans la lèpre sont très fréquentes, la conjonctive tant exposés, du fait de son anesthésie, à toutes les causes de conjonctive.
Les nodules lépreux se voient, ne général, associés aux lésions de la cornée.
Le léprome isolé de la conjonctive est plus rare ; c’est une masse d’un gris jaunâtre, à centre nécrosé.
On trouve le bacille de la lèpre dans la sécrétion conjonctivale.
Affections mycosiques de la conjonctive
Les affections mycosiques de la conjonctive en général ne sont pas exceptionnelles ; il faut y penser en présence d’un cas de diagnostic difficile.
Elles se manifestent cliniquement :
Masses végétantes, granumlomateuses
Sous forme de masses végétantes, granumlomateuses, d’apparence inflammatoire, siégeant sur la conjonctive palpébrale supérieure ; elles sont toujours accompagnées d’un ganglion prétragéen.
O n porte le diagnostic clinique de conjonctivite de Parinaud. L’examen des sécrétions met en évidence le Leptothrix ou un autre champignon.
Il faut cependant se garder d’attribuer à un champignon découvert dans la sécrétion tous les bourgeons charnus hémorragiques ; les granulomes télangiestasiques inflammatoires que l’on observe souvent à la conjonctive.
Taches grisâtres
Sous forme de petite taches grisâtres ou de modules jaunâtres du volume d’une tête d’épingle, saillants sous l’épithélium de la conjonctive bulbaire.
Le centre peut s’ulcérer et se nécroser. Il y a toujours un volumineux ganglion prétragéen. L’affection évolue par poussées, pendant des années.
En présence de telles lésions, on porte trop facilement le diagnostic de tuberculose.
Il faut toujours penser à une mycose possible. Seule, l’identification sur les coupes histologiques permet d’affirmer le diagnostic.
Il s’agit de blastomycose, de sporotrichose ; le Streptothrix, s’il est en cause, est toujours associé à des concrétions des canalicules lacrymaux.
Végétations exubérantes
Sous forme de végétations exubérantes, en grappe de raisin. (Rhinosporidium, exceptionnel dans nos pays).
Le traitement des mycoses exige la collaboration du dermatologiste.
L’iodure de potassium, à la dose de 2 à 5 g par jour, doit toujours être prescrit d’abord, et son usage doit être poursuivi pendant au moins plusieurs mois.
La streptomycine, l’auréomycine représentent aujourd’hui le traitement de choix.