Maintenant, on s’est intéressé aux mots : Diplopie horizontale. Ces mots font partis exactement de la paralysie oculaire.
La flèche lumineuse est d’abord placée verticalement.
Le malade atteint de diplopie voit devant lui deux flèches verticales, l’une blanche, l’autre rouge, placées à même hauteur, mais distances l’une de l’autre : il y a diplopie dans le plan horizontal.
Suivant que la diplopie est homonyme ou croisée, il s’agit d’une paralysie d’un muscle droit interne ou d’un muscle droit externe.
Paralysie du muscle droit externe
Si le verre rouge étant placé devant l’œil droit par exemple, l’image rouge est à droite de l’image blanche, il y a diplopie homonyme.
Il s’agit alors de la paralysie d’un muscle droit externe (mais on ne sait pas encore de quel côté).
Si, déplaçant la source lumineuse vers la droite du sujet au-devant du tableau mural, l’écart des images augmente, il s’agit d’une paralysie du muscle droit externe, du côté droit.
L’écart des images diminue au contraire lorsque la source lumineuse est portée vers la gauche.
Explication : l’axe visuel de l’œil droit, qui normalement devrait coïncider avec l’axe visuel de l’œil gauche, se trouve déporté en dedans.
L’image, de l’objet vient alors se former, non sur la fovea, mais du côté nasal de celle-ci. Conformément aux loi de la projection des images, l’image est projetée dans le champ temporal, dans la direction qui correspond à l’action du muscle droit externe paralysé.
L’écart diminue à mesure que la flèche lumineuse est portée vers la gauche, hors du champ d’action du muscle droit externe et la diplopie disparaît à partir du moment où l’axe visuel de l’œil droit coïncidant ou continuant à coïncider avec l’axe visuel de l’œil gauche, l’image de l’objet tombe sur la fovea des deux côtés.
L’écart des images augmente au contraire quand la source lumineuse est portée à droite du sujet (quand le sujet regarde à droite) dans le champ d’action du muscle droit externe paralysé.
L’œil ne pouvant pas suivre le mouvement dans cette direction, les axes visuels s’écartent de plus en plus et la diplopie augmente.
Cependant, la fausse image disparaît à un moment donné, lorsque la source lumineuse a franchi la limite du champ de vision binoculaire pour entrer dans le champ de vision simultanée, où l’œil droit seul voit.
Paralysie du muscle droit interne
Si, le verre rouge étant placé devant l’œil droit, l’image rouge est à gauche de l’image blanche, on dit que la diplopie est croisée.
Il s’agit de la paralysie d’un muscle droit interne.
Si, lorsqu’on déplace la flèche lumineuse vers la gauche du sujet, l’écart des images augmente, il s’agit d’une paralysie du muscle droit interne, du côté droit.
L’écart des images diminue au contraire lorsque la source lumineuse est portée vers la droite.
Explication : l’image de l’objet, dans ce cas, vient se former en dehors de la fovea, sur la rétine temporale, elle est donc projetée, localisée dans la partie nasale du champ visuel.
Si la source lumineuse est déplacée vers la droite, elle quitte le champ d’action du muscle droit interne paralysé, pour entrer dans le champ d’action du muscle droit externe ; l’œil droit peut alors se mouvoir vers la droite.
A partir de ce moment, les axes visuels coïncident ;s l’image tombe sur la fovea des deux côtés ; la diplopie disparaît.
Si la source lumineuse est déplacée vers la gauche, dans le champ d’action du muscle droit interne paralysé, l’écart des images augmente.