Ces troubles paraissent être en relation avec les phénomènes vaso-dilatateurs qui se passent dans le tractus uvéal, véritable corps caverneux éreclite.
Sommaire
Épanchement hématique rétro-cristallinien
Il n’est pas rare d’observer, plaqué contre le cristallin en avant de l’hyaloïde, un épanchement hématique en galette, en croissant, qui se résorbe en quelques semaines.
Altérations de l’hyaloïde
Elles ont été peu étendues jusqu’ici. On peut observer une opacité limitée de l’hyaloïde, par contusion. La désinsertion de l’hyaloïde de ses attaches à l’ora serrata est une manifestation rare.
On voit flotter dans le vitré antérieur la lèvre circulaire de la déchirure, bordée d’un liséré de pigment noir.
Déséquilibre du tonus oculaire
Les troubles du tonus oculaire qui se manifestent dans les premiers jours et les premières semaines qui suivent une contusion du globe ont une extrême importance. Ils constituent une complication redoutable.
Ils sont la dépendance d’un centre nerveux organo-végétatif.
Dès le première heures après l’accident, on peut observer une véritable crise de glaucome subaigu ; elle cède ordinairement aux myotiques.
Après quelques jours, l’hypotonie est plus fréquente ; l’atrophie, instillée avec prudence, fait remonter la tension.
Mais il arrive que l’on assiste à un déséquilibre tensionnel grave, qui se traduit un jour par une menace de glaucome, puis un autre jour par une hypotonie prononcée. Les accidents peuvent ainsi alterner pendant plusieurs semaines, de façon inquiétante.
L’évolution peut se faire décidément vers le glaucome irréductible et imposer alors l’énucléation.
L’évolution peut tout aussi bien se faire vers l’ophtalmomalacie durable, accompagnée d’œdème de la papille.
Cet accident, très impressionnant par sa durée, n’entraîne en général qu’une baisse visuelle modérée. Le tonus se rétablit en général spontanément après 4 ou 5 mois.
Troubles de la réfraction
Quelques-uns sont d’un intérêt secondaire, parce qu’ils n’existent pas à l’état pur et sont d’une interprétation difficile.
La paralysie de l’accomodation n’existe pas à l’état pur. Elle paraît intimement liée aux cas où l’on observe une mydriase traumatique, avec abolition du réflexe à la convergence.
La myopie traumatique. On observe souvent, dès les premiers jours, associée à la mydriase traumatique, une myopie qui peut atteindre 6 δ. Elle est due certainement au spasme d’accommodation ; elle cède aux instillation d’atropine.
Une myopie durable, de faible degré, peut être observée ; elle peut être due à la subluxation du cristallin en avant.
Elle nous paraît due, le plus souvent, au gonflement du cristallin qui résulte de la rupture étendue des fibres zonulaires.