Des troubles divers peuvent se manifester dans la motilité des paupières. D’abord la contracture de l’orbiculaire.
Sommaire
Fréquence anormale du clignement
On l’observe chez les albinos et plus généralement chez les personnes qui ne peuvent pas tolérer la lumière vive. Chez les enfants, ce peut être une mauvaise habitude.
Mais le clignement fréquent peut être le signe d’un vice de réfraction. Chez le vieillard, il est habituellement associé au larmoiement et en relation avec l’irritation des yeux.
Battement des paupières ou flutter
Il est en général bilatéral. On l’observe dans l’hystérie et surtout dans le parkinsonisme post-encéphalitique, parfois associé aux crises oculogyres.
Tics des paupières
On les observe chez des sujets nerveux, présentant parfois un état mental particulier.
Le tic est un mouvement convulsif involontaire mais conscient des paupières ; c’est un phénomène psycho-moteur. Il peut avoir été au début un mouvement coordonné, un geste provoqué par quelque gêne (frottement d’un cil, corps étranger). Il est devenu une mauvaise habitude.
Le tic des paupières est en général associé à d’autres tics de la face, du cou ou des épaules, à un mouvement de déglutition, à un tic de reniflement. Le tic s’accompagne d’anxiété ; il disparaît dans le sommeil.
On décrit des types variés :
- tic de clignotement, entraînent un mouvement du nez, du sourcil
- tic de clignement tonique, durant lequel les yeux demeurent mi-clos
- tic d’écarquillement : le malade prend subitement un ait étonné
Le traitement des tics est du domaine de la psychiatre. Souvent, le tic cède à la composition au point d’émergence de certains nerfs.
Blépharospasme
C’est l’occlusion spasmodique des paupières par contracture de l’orbiculaire. Ce peut être :
- un blépharospasme léger : simple crampe de clignement
- un blépharospasme clonique, survenant sous forme de crises passagères
- un blépharospasme tonique, durable
Le blépharospasme relève de causes diverses :
Blépharospasme symptomatique
Il est le plus souvent symptomatique d’une affection oculaire. C’est un spasme réflexe, dû à l’irritation des nerfs ciliaires, terminaisons sensitives du trijumeau.
Par retentissement sur le noyau du facial, se produit la contracture de l’orbiculaire. La cause peut être une exfoliation de l’épithélium cornéen (corps étranger, herpès trichiasis, kératite phlycténulaire, lithiase conjonctivale), une inflammation de la conjonctive, une inflammation des paupières :
- eczéma
- blépharite
- rhagade de la commissure
L’irritation des terminaisons sensitives du trijumeau peut provenir d’un autre domaine que celui de la branche ophtalmique (herpès nasal, infection dentaire amygdalienne ou sinusale).
Le tic douloureux de la face, qui s’accompagne d’une spasme douloureux des paupières, est une forme clinique de la névralgie du trijumeau.
Le blépharospasme réflexe accompagne également l’éblouissement de la rétine.
Blépharospasme, manifestation d’un spasme facial
Le spasme facial, dont le blépharospasme n’est que la manifestation, peut être d’origine centrale assimilable à une crise d’épilepsie parcellaire.
On a pu le reproduire artificiellement en électrisant, au cours d’une trépanation sous anesthésie locale, certains points de la frontale ascendante. Le plus souvent unilatéral, le spasme cortical s’accompagne de déviation de la tête et des yeux du même côté.
Le spasme facial peut être d’origine nucléaire. Il peut être d’origine périphérique, par irritation des filets terminaux du facial. Le blépharospasme est le plus souvent associé à l’hémispasme facial qui succède à une paralysie faciale.
Il se montre alors avec un cortège de syncinésies anormales, telles que le rétrécissement de la fente palpébrale, au moment où le malade montre les dents.