La tuberculose des paupières est le plus souvent secondaire à des lésions de la conjonctive et tuberculeuses de la face.
Sommaire
La tuberculose
Le lupus
Le lupus des paupières prédomine à l’angle interne, propagé qu’il est par l’infection du sac, elle-même secondaire au lupus nasal.
Associé à une dacryocystite tuberculeuse, souvent latente, aux lésions propagées à a conjonctive et à la cornée, il entraîne une destruction partielle des paupières et un ectropion cicatriciel qui concourt à la défiguration et à l’état misérable du malade.
Il expose en outre à la dégénérescence épithéliomateuse fréquente. Le traitement est celui du lupus.
Le traitement de l’ectropion par autoplastie est extrêmement délicat et expose à l’envahissement du greffon par le lupus.
La tuberculose lacrymale
Associée à la tuberculose lacrymale, la tuberculose des paupières se manifeste sous forme de nodules tuberculeux, de gommes, d’abcès froid pré-lacrymal qui se fistulise à la peau.
La tuberculose conjonctivale
Secondaire à une tuberculose conjonctivale, la tuberculose érode le bord palpébral, le creuse de géodes. Le diagnostic, souvent difficile, ne peut être établi parfois que par l’examen histologique.
Secondaire à une ostéite
Chez l’enfant, l’envahissement des paupières est le plus souvent secondaire à une ostéite, à une périostite du rebord orbitaire.
Il aboutit à une fistule déprimée, adhérente à l’os, donnant issue à une masse grumeleuse ; il entraîne un ectropion limité.
Le diagnostic de ces différentes formes, étayé sur l’examen des fosses nasales, des voies lacrymales, du rebord orbitaire, ne peut être confirmé, dans certains cas, que par l’examen histologique et l’inoculation.
Lèpre
Les manifestation oculaires de la lèpre sont extrêmement fréquentes et apparaissent dès les premières années.
La lèpre tuberculeuse
Dans la lèpre tuberculeuse, les nodules lépreux se manifestent d’abord aux sourcils, puis à la face antérieure des paupières sous forme d’un œdème violacé des téguments, à travers lequel on peut entrevoir des foyers inflammatoires nodulaires mal limités ; ils envahissent souvent le bord libre.
Les foyers ont une prédilection pour la région des glandes et des follicules pileux. La chute des cils et des sourcils est caractéristique.
Le nodule peut se résorber laissant une plaque atrophique ; plus souvent il s’ulcère et la cicatrisation entraîne la formation d’un ectropion.
La forme maculo-anesthésique
Dans la forme maculo-anesthésique, annoncée par des crises douloureuses dans le territoire du trijumeau, l’atteinte de la paupière se manifeste surtout par l’anesthésie, par l’atrophie du muscle orbitaire, secondaire à la paralysie faciale, accompagnée de lagophtalmie et souvent d’ectropion.