Les altérations que l’on peut observer au fond d’œil, chez les diabétiques, sont extrêmement diverses.
On les groupe sous le nom de rétinite diabétique, bien que la choroïde prenne une grand part au processus pathologique.
Ces altérations sont, dans une certaine mesure, caractéristiques du diabète.
Elles permettent, mieux que tout autre signe donné par l’examen clinique, d’apprécier le caractère de gravité du diabète.
Elles représentent par elles-mêmes une complication grave. Aboutissant à la quasi-cécité, elles assombrissent la fin d’existence d’un diabétique.
Il y a en réalité une rétinite diabétique, dont le tableau appartient en propre au diabète, en général facile à identifier.
Sommaire
La rétinite centrale ponctuée
La rétinite centrale ponctuée, decrite par Hirschberg, est le tableau classique. Elle est caractérisée par la présence, dans la région du pôle postérieur, de petits foyers blancs ordinairement punctiformes, souvent irréguliers, dispersés dans le champ temporal, au pourtour de la macula.
Quelques hémorragies, elles-mêmes ponctuées, denses avoisinent les foyers blancs et s’étendent plus ou moins loin dans le champ temporel de la rétine.
Cette forme représente la rétinite proprement diabétique ; elle apparaît en dehors de toute atteinte de la fonction rénale, en dehors de l’hypertension artérielle.
Les hémorragies ponctuées de la rétine centrale
Les hémorragies ponctuées de la rétine centrale représentent un tableau tout aussi caractéristique de la rétinite diabétique.
On rencontre, disséminées au pourtour de la macula et de la région papillo-maculaire, mais aussi dans le champ nasal, de petites hémorragies punctiformes, plus rarement striées.
Un léger trouble de la vision centrale peut en être la manifestation clinique.
Les examens de la rétine étalées à plat révèlent la présence, dans la région maculaire, de formations anévrysmatiques dans le réseau capillaire de la rétine. Ce serait là, pour certains auteurs, la première altération anatomique due au diabète.
La rétinite ponctuée périphérique
La rétinite ponctuée périphérique, plus encore que toute autre, paraît appartenir en propre au diabète.
A grande distance de la papille, sont disséminées de petites hémorragies denses, ponctuées, nettement circonstances, mêlées à des foyers blancs de petite dimension.
Hémorragies et foyers blancs sont répartis avec prédilection dans le champ temporel, au delà de la macula.
Dans ces trois formes, essentiellement caractérisées par les hémorragies denses ponctuées et par les petits foyers blancs, et qui ne diffèrent que par la topographie de ces éléments, l’image ophtalmoscopique se modifie peu d’une année à l’autre.
On peut bien voir de nouvelles hémorragies apparaître, on peut voir les exsudats blancs se résoudre ou se multiplier (mais la disposition générale varie peu et l’on peut voir, 10 ans d’intervalles, l’aspect ophtalmoscopique sensiblement inchangé).