Affections traumatiques de la rétine

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Les affections traumatiques de la rétine seront décrites dans le chapitre des traumatismes de l’œil.

Éblouissement de la rétine

On l’observe à l’occasion d’une éclipse de soleil, contemple à travers un verre protecteur insuffisant. L’éclipse du 17 avril 1912 a donné lieu à de nombreuses publications en Russie, au Danemark, en Allemagne.

Traumatismes de l'œil
Traumatismes de l’œil

Le cas publié par Sédan concerne un enfant qui contempla longtemps, face au soleil, de passionnantes acrobaties aériennes.

De nombreux cas ont été observés à la suite des pèlerinages d’Espis, où les fidèles contemplent le soleil jusqu’à ce qu’ils le voient tourner.

L’éblouissement de la rétine est plus souvent professionnel ; on l’observe chez les ouvriers qui travaillent à l’arc électrique, au chalumeau oxhydrique. Quelques cas graves ont été observé par fulguration.

L’érythropsie

Les accidents se manifestent par un éblouissement subit, bientôt suivi d’érythropsie.

Après quelques heures surviennent le larmoiement, la photophobie, le blépharospasme, la céphalée intense que seul le repos en chambre noire parvient à calmer.

Mais à côté de ces accidents communs à toutes formes de photo-traumatisme s’installe, après quelques heures, un trouble de la vision centrale.

Le malade voit les personnes et les objets couverts d’un soleil noir ; un soleil noir cache le visage des personnes.

Il s’agit souvent d’un scotome circulaire, noir à centre clair Il y a effectivement, dans certains cas, un scotome giratoire.

L’acuité visuelle peut être réduite à 1/10, 1/20, par le scotome central positif ; le malade voit mieux en vision latéralisée.

Le champ visuel est rétréci. Le sens lumineux est altéré ; le malade voit mieux dans l’obscurité. Le sens chromatique est respecté.

Au fond d’œil, le tableau est variable. C’est le plus souvent celui d’une commotion de la rétine légère, avec trouble œdémateux laiteux de la rétine centrale, avec effacement des reflets.

La macula a d’abord une teinte ardoisée, puis rouge sombre, comme si elle était soulevée par une exsudation hémorragique sous-rétinienne.

L’apparence de trou de la macula est fréquente. Plus rarement, on a observé une apoplexie rétinienne, avec inondation hémorragique du vitré dans les heures qui suivent l’accident.

Inondation hémorragique du vitré
Inondation hémorragique du vitré

L’évolution varie d’un cas à l’autre. L’acuité visuelle peut se rétablir en quelques jours ou quelques semaines.

Elle peut demeurer très abaissée pendant de longs moins et même des années. Un scotome large est de fâcheux pronostic.

La physiologie pathologique des accidents est mal connue, malgré les expériences nombreuses tentées pour l’élucider.

Birth-hirschfeld, étudiant l’action de la lumière sur les cellules nerveuses, constate que, dans les cellules ganglionnaires au repos, adaptées à l’obscurité, la substance chromatique est accumulée, les corps de Nissl, sont bien dessinés.

A l’exposition à la lumière, ils se dispersent. Si la lumière est trop vive, la disparition de la chromatine et la dispersion de la substance de Nissl entraînent la dégénérescence de la cellule : celle-ci gonfle, le noyau se rétracte, puis se vacuolise ; les cylindraxes dégénèrent alors.

La dégénérescence des cellules ganglionnaires aboutit ainsi à l’atrophie optique D’autres auteurs, avec Finsen, admettent une action vaso-dilatatrice sur les vaisseaux de la rétine.

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