Des théories montrent la nature du liquide interstitiel et circulation de l’humeur aqueuse.
Sommaire
Nature du liquide interstitiel
Théorie sécrétoire
Depuis Méry, on considérait le corps ciliaire comme une glande sécrétant l’humeur aqueuse. Cette conception de la glande ciliaire soutenues par Boucheron, par Nicati, était récemment soutenues par Seidei.
Théorie de la transsudation sanguine
Sous l’influence de Leber, on considérait l’humeur aqueuse comme un produit de filtration du sang. Elle résulterait d’une simple transsudation du sang à l’intérieur du corps ciliaire.
Théorie de la dialyse
Actuellement, à la suite des travaux de Hanburger, de Magitot, de Duke-elder, on considère le liquide interstitIel comme un dialyse du sang dans les tissus à travers l’endothélium de la paroi capillaire.
Duke-elder envisage qu’il y aurait en outre une membrane interposée, tapissant les chambres de l’œil, douée de propriétés physioco-chimiques spéciales.
Le liquide interstitiel contient tous les éléments constituants du plasma, les substances variant simplement en proportion. Les protéines n’y sont représentées qu’en quantité infime.
Il infiltre tous les tissus. C’est le milieu intérieur de l’œil au même titre que le liquide lacunaire de l’organisme. Il remplit les chambres sous le nom d’humeur aqueuse ; il baigne le cristallin ; il infiltre les lames du vitré.
En langage physiologique, on emploie le terme d’humeur aqueuse pour désigner le liquide interstitiel.
Circulation de l’humeur aqueuse
Les conceptions diffèrent sur le mode de renouvellement du liquide interstitiel :
Théorie de la circulation
L’école de Leber décrivait une véritable circulation de l’humeur aqueuse. Transsudée à travers le corps ciliaire, l’humeur aqueuse circule en passant à travers la pupille, de la chambre postérieure à la chambre antérieure, pour être évacuée dans l’angle de la chambre antérieure, à travers les espaces de Fontana, par le canal de Schlemm.
Cette théorie a régné jusqu’à ces dernières années, dominant la pathogénies du glaucome.
Duke-Elder admet encore qu’il y a circulation de l’humeur aqueuse, non plus à la manière dont le concevait Leber, mais une circulation minime.
Il y aurait un courant continu, venu du corps ciliaire à travers la papille, vers le canal de Schlemm, la pression étant plus élevée dans les capillaires de la région ciliaire que dans le canal de Schlemm.
il y aurait en outre une circulation intermittente, régie par les modifications de pression imprimées par le pouls, la respiration, la compression du globe par l’orbiculaire et par les muscles extrinsèques.
Une petite quantité de liquide interstitiel est alors poussée hors de l’œil vers le canal de Schlemm, qui fonctionne comme valve de sûreté.
La contraction du muscle ciliaire ouvre les veines de la choroïde et favorise l’élimination par le segment postérieur.
Il y aurait encore une circulation dans le segment postérieur du globe, comme on l’admettait autrefois généralement.