Diagnostic rétrospectif d’une iritis

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Une iritis laisse presque toujours des reliquats, faciles à reconnaître.

Ces reliquats pourraient demeurer inaperçus à un examen superficiel à la lampe à fente. C’est ainsi qu’on peut se trouver en présence d’une pupille irrégulière de forme et penser tout d’abord à une syphilis nerveuse.

La dilatation à l’homatropine fait apparaître des synéchies, qui se des synéchies, qui se trouvaient masquées par le bord de la pupille en myosis.

Les reliquats congénitaux d’une membrane pupillaire pourraient prêter à confusion.

La membrane pupillaire
La membrane pupillaire

Pronostic

Il est essentiellement variable, suivant l’étiologie et suivant que le corps ciliaire participe ou non au processus.

Une iritis aiguë, convenablement traitée, peut guérir sans laisser de trace est exposée à récidiver, à de très longs intervalles, pendant des dizaines d’années.

Une iritis torpide bilatérale peut conduire, en quelques années, à la cécité totale, soit par atrophie du globe, soit à la suite de poussées hypertensives. La tuberculose est le plus souvent en cause dans ces formes traînantes d’iritis.

La participation du corps ciliaire aggrave le pronostic. La phtisie du globe est le résultat d’une cyclite de longue durée.

Le pronostic d’une iritis dépend pour une grande part du soin apporté au traitement.

La négligence du malade, qui se croit guéri dès qu’il ne souffre plus et accepte mal de se soumettre à l’examen général nécessaire et à la surveillance qui s’impose, est souvent responsable de la séclusion pupillaire qui s’installe sournoisement dans les formes torpides d’iritis.

Traitement

Dans le traitement local, en présence d’une iritis aiguë, le traitement local doit être mis en jeu immédiatement.

La première chose à faire, après assuré que le globe n’est pas dur, est d’instiller une goutte d’atropine en solution à 1 %.

L’atropine agit en supprimant la contracture du muscle sphincter de la pupille. La paralyse du sphincter calme la douleur comme la dilatation du sphincter anal met fin aux douleurs d’une fissure anale.

Elle agit en aussi en provoquant la mydriase, qui éloigne le bord pupillaire du cristallin et libère les synéchies qui commençaient à s’installer.

Rien n’est intéressant et instructif, pour un débutant, comme d’assister, 15 mm après l’instillation d’atropine, aux efforts que fait l’iris pour se libérer des adhérences.

Les instillations d’atropine doivent être répétées trois fois au cours des 24 premières heures.

Le malade doit être observé journallement jusqu’à ce que toutes les synéchies soient libérées et la mydriase totale installée.

On peut renforcer l’action de l’atropine en y ajoutant une solution de cocaïne à 2 %. L’adrénaline au millième. La scopolamine, la duboïsine peuvent être substituées à l’atropine ou instillées alternativement, pour favoriser la mydriase.

La mydriase
La mydriase

Il arrive que les synéchies du feuillet tardent à céder en quelques endroit du bord pupillaire. Il faut alors avoir recours sans attendre plus de 1 jour ou 2, à une injection sous-conjonctivale d’une solution d’atropine-adrénaline, au voisinage immédiat du limbe, en regard de la synéchies.

La surveillance ne doit être relâchée que lorsque la mydriase a été obtenue. Encore faut-il s’assurer que des synéchies ne persistent pas sur le bord de la pupille à l’état de mydriase ; elles indiquent une tendance plastique particulièrement tenace.

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