L’iris, d’un côté, présente une couleur différente de l’autre sans aucune dépendance avec une affection de l’iris.
Sommaire
Une anomalie congénitale
L’hétérochromie de l’iris peut être une anomalie congénitale, héréditaire et familiale, associée à d’autres anomalies.
Une iritis aiguë
L’hétérochromie peut être due à une iritis aiguë. Un œil bleu, atteint d’iritis, revêt une teinte verdâtre ; un œil brun, atteint d’iritis, change peu de couleur.
Une sidérose oculaire
La teinte verdâtre de l’iris d’un côté est souvent le signe révélateur d’une sidérose oculaire, due à la présence d’un corps étranger intra-oculaire méconnu, contenant du fer.
Hétérochromie associée à une cataracte et a des précipités cornéens
Cette association es connue sous le nom de syndrome de Fuchs.
On distingue deux formes de syndrome de Fuchus, très différentes par leur pathogénie :
Dans certains cas, l’hétérochromie paraît être en relation avec une cyclite torpide. C’est le véritable syndrome décrit par Fuchs en 1996.
L’iris est décoloré ; le stroma est souvent légèrement atrophique ; d’innombrables précipités couvrent la face postérieure de la cornée ; cependant le bord pupillaire ne présente pas la moindre synéchie.
Le cristallin est cataracté. La situation demeure inchangée pendant des années.
On ne doit pas considérer cette cataracte comme pathologique. Elle doit être opérée ; l’opération se passe simplement et le résultat visuel peut être excellent.
Fuchs attribuait l’hétérochromie à une influence toxique.
L’hétérochromie peut être en relation avec une lésion du sympathique. L’extirpation du ganglion symphatique cervical supérieur entraîne la décoloration de l’iris.
Herrenscchwand, en 1918, a montré que le syndrome de Fuchs peut être dû à une lésion du sympathique. Il en fait une entité clinique pour laquelle il propose le terme d’hétérochromie sympathique.
Dans cette forme, le stroma de l’iris ne semble pas atrophique d’après examen de l’œil ; les précipités cornéens sont en général plus discrets ; la cataracte ne diffère pas de celle du syndrome de Fuchs.
De nombreuses observations sont venues confirmer la nature sympathique de ce syndrome ; très voisin du syndrome de Fuchs.
On l’a observé associé au syndrome de Claude-Bernard-Horner. On l’a observé à l’occasion d’une paralyse du plexus brachial. Passow décrit l’hététochromie comme appartement au status dysraphicus, en relation probable avec une syringomyélie latente.
Elle est parfois en relation avec une discopathie cervicale.
La pathogénie de ce syndrome sympathique est mal élucidée. Il s’agit probablement d’un trouble trophique en relation avec le déséquilibre vaso-moteur d’origine sympathique.