Le ptosis est essentiellement un abaissement de la paupière supérieure. Quel est ses symptômes et diagnostic ?
Le relèvement de paupière supérieure, muscle strié innervé par le moteur oculaire commun ;
Par la lame de fibres musculaires lisses (muscle capsulo-palpébral de Müller), innervé par le sympathique.
Symptômes
La paupière est tombante et couvre comme un voile inerte le globe oculaire. Il y a ptosis dès que le bord de la paupière supérieure masque partiellement le pupille. Les plis de la paupière sont effacés.
Lorsque le ptosis est incomplet, la paupière peut cependant se relever assez pour découvrir la pupille. Le relèvement se fait alors par le muscle frontal et se traduit cliniquement par le relèvement du sourcil et le plissement du front.
Si on immobilise le sourcil en le maintenant avec le doigt, la paupière ne se relève plus.
Lorsque le ptosis est bilatéral, il entraîne une gêne considérable. Le malade y pare en relevant la tête en arrière, dans les cas peu prononcés ou en relevant avec le doigt l’une des paupières.
Le ptosis peut être permanent. Dans certains cas, il est intermittent, plus accusé le soir après la fatigue de la journée.
Diagnostic
Le ptosis est en général un signe évident. Il faut réserver le terme ptosis à la chute de la paupière d’origine paralytique ou congénitale. On ne doit pas considérer comme ptosis.
La blépharochalasis, qui n’est qu’un pli cutané tombant au-devant de la paupière.
Le demi-ptosis ou faux ptosis qui accompagne les affections de la conjonctive. C’est un signe habituel de trachome.
On l’observe également dans la conjonctive printanière, dans la lithiase conjonctivale. La paupière est légèrement tombante, mais elle peut se relever.
Le ptosis dû à ne lésion du tarse ou à une lésion du muscle lui-même (myosite du releveur, ptosis amyotrophique bilatéral de Fuchs).
Le ptosis hystérique
Le ptosis hystérique est en réalité un blépharospasme. C’est le ptosis pseudo-paralytique hystérique de Parinaud. C’est un ptosis spasmodique ; l’abaissement de la paupière est dû à la contraction du muscle orbiculaire.
Le sourcil est abaissé ; les plis de la paupière sont accusés, on observe un frémissement de la paupière abaissée. Si on essaie d’ouvrir l’œil, cette contracture devient plus évidente.
Le ptosis hystérique est en général associé à une hyperesthésie douloureuse, à la photophobie, au rétrécissement concentrique du champ visuel, parfois à l’amaurose.
Il est bilatéral ; il dure quelques semaines ; il peut guérir en quelques instants, par suggestion.
Le ptosis volontaire
Le ptosis volontaire. Le malade ferme un œil pour éviter la diplopie (qui peut être due à une paralysie oculaire du côté opposé). Si on couvre l’autre œil, le ptosis disparaît.