Symptômes de la conjonctivite printanière

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La conjonctivite printanière, ou catarrhe printanier, est une affection de la conjonctive à recrudescence saisonnière. Elle s’atténue en hiver ; elle atteint en mai sa plus grande acuité.

Elle s’observe presque uniquement chez les jeunes garçons, de 10 à 20 ans. Relativement rare dans nos pays, elle est fréquente en Turquie et dans les pays balkaniques, au Mexique.

L’affection est bilatérale. Elle peut intéresser la conjonctive palpébrale seule, plus rarement la conjonctive bulbaire seule, souvent les deux en même temps.

Les troubles fonctionnels sont assez particuliers : le malade se plaint surtout de « démangeaisons » à l’oeil, sous les paupières.

L’aspect du malade rappelle celui du trachomateux :

  • il a la paupière tombante
  • les yeux « battus »
  • rouges
  • larmoyants
  • une sécrétion peu abondante, visqueuse
  • un larmoiement intense

Forme palpébrale

Lorsqu’on renverse la paupière supérieure, on remarque, dans les formes légères ou dans les périodes de calme, sur la conjonctive du tarse simplement, un aspect laiteux, vitreux de la conjonctive, avec de minuscules grains brillants qui rappellent le verre pilé. Cet aspect est déjà assez caractéristique.

Plus souvent, lorsque le malade vient consulter, on se trouve en présence d’un aspect typique : sur la conjonctive tarsale, au voisinage du bord libre de la paupière, on observe de petites excroissances rosées dont la disposition « en mosaïque », « en pavage », est caractéristique.

A regarder mieux, on voit que ce sont des excroissances végétantes, de consistance ferme, pressées les une contre les autres, séparées par des sillons profonds bien visibles.

En surface, elles sont aplanies par modelage contre le bulbe, de sorte que la comparaison avec un pavage rend parfaitement compte de leur disposition.

Observées à la lampe à fente, elles apparaissent pâles, translucides et laissent apparaître à leur intérieur des bouquets vasculaires irréguliers qui, venus de la profondeur, viennent s’épanouir en surface.

On dirait des papilles géantes, serrées les unes contre les autres.

Ces excroissances occupent la conjonctive tarsale qu’elles tapissent irrégulièrement ; elles sont plus exubérantes vers le bord libre de la paupière dont elles sont séparées par une bordure de conjonctive intacte ; elles ne dépassent pas en général la conjonctive du tarse.

Forme bulbaire

On peut observer en même temps les altérations de la conjonctive bulbaire. Sur les cotés du limbe, de part et d’autre, correspondant à l’aire découverte de la fente palpébrale, on remarque une légère saillie « lardacée », grisâtre, opaline, vitreuse, avec par endroits un aspect « poreux ».

Le siège d’élection de ce bourrelet lardacé est la région de l’aire palpébrale mais on l’observe aussi, plus rarement, dans la partie recouverte par la paupière supérieure. Il peut entourer la cornée en même empiéter sur elle et la couvrir.

La cornée elle-même, au voisinage du voile lardacé qui la couvre, présente un aspect « saupoudré de farine ou de verre pilé »

Examiner à la lampe à fente le bourrelet a une teinte opaline ; il laisse transparaître des formations kystiques ou des nodules jaunâtres calcifiés. De minuscules élevures papillaires, hérissées en bordure du limbe, rendent compte de l’aspect « poreux » remarqué à l’oeil nu.

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