Dans les considérations pathologiques, le trijumeau assure trois rôles tels que rôle sensitif, rôle trophique et rôle sur la sécrétion des larmes.
Sommaire
Rôle sensitif
Le trijumeau apporte à la face la presque totalité de son innervation sensitive. La section de la racine sensitive du trijumeau provoque la disparition de la sensibilité superficielle de l’hémiface correspondante.
Chaque branche a un territoire déterminé.
Par les nerfs ciliaires, le trijumeau assure la sensibilité de la cornée à al douleur.
Les fibres sensitives de la cornée constituent la voie centripète d’un certain nombre de réflexes.
Les plus importants en clinique sont :
Le réflexe de clignement
Le moindre attouchement de la cornée provoque une vive contraction des paupières.
La voie afférente est représentée par :
- la branche ophtalmique
- la racine sensitive
- la partie inférieure des noyaux bulbo-spinaux (substance gélatineuse de Rolando)
- le thalamus du côté opposé
La voie efférente est probablement représentée par le globus pallidus, le noyau rouge ou la commissure postérieure, la bandelette longitudinale postérieure, et par elle, le noyau du nerf facial.
La disposition du réflexe cornéen, après neurotomie rétrogassérienne, est le signe que la racine sensitive a été complétement sectionnée.
On l’observe en clinique :
Dans les affections de la voie efférente ; compression de la racine sensitive dans la fosse cérébrale postérieure (tumeur de l’angle ponto-cérébelleux) ; lésions dégénératives du noyau (tabes dorsal, sclérose en plaque, syringomyélie, hémorragies protubérantielle) ; parfois dans les hématomes sous-duraux (l’abonlition du réflexe est alors croisée, sans doute par compression du centre cortical supposé) ; dans les tumeurs ou abcès du cerveau.
Dans les affections de la voie efférente :
- noyau du facial
- tronc de nerf facial
Le réflexe oculo-cardiaque
C’est le ralentissement du pouls qui se manifeste lorsqu’on exerce une pression prolongée que le globe. Il s’explique par les relations du noyau bulbo-spinal avec le noyau du X.
La section de la racine sensitive du trijumeau supprime le réflexe oculo-cardiaque.
Rôle trophique
Depuis les expériences de Magendie montrant que la kératite neuro-paralytique est la conséquence à peu près fatale de la section du trijumeau dans le crâne, on attribuait au trijumeau un rôle trophique.
On admet aujourd’hui que les troubles trophiques qui sont à la base de la kératite neuro-paralytique sont en relation avec la lésion des filets sympathiques si nombreux dans le tronc et les branches du trijumeaux et le trouble vaso-moteur qui en résulte.
Rôle sur la sécrétion des larmes
On sait que la sécrétion lacrymale est surtout sous la dépendance du nerf facial. Cependant le pleurer psychique paraît être sous la dépendance du V. La névrotomie rétro-gassérienne abolit en général le pleurer psychique.
