Pathogénie de la rétinite albuminurique

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Elle est encore entourée d’obscurité, malgré le nombre et l’importance des travaux consacrés à son étude.

On pensa d’abord avec de Graefe, avec Ch. Th. de  Baviere, avec v. Michel, que la rétinite albuminurique est sous la dépendance d’altérations vasculaires dues à l’hypertension artérielle ; elle résulterait d’un trouble de nutrition de la rétine.

Les auteurs français rattachent plus volontiers la rétinite albuminurique à l’altération fonctionnelle du rein. Elle serait due à l’azotémie, à l’hypercholestérinémie.

Hypercholesterinémie
Hypercholesterinémie

On considère actuellement la rétinite albuminurique comme relevant à la fois des altérations vasculaires et d’un élément toxique, humoral, dû à l’insuffisance fonctionnelle du rein.

L’examen général d’un malade atteint de v ne permet pas toujours de décider si la néphrite est secondaire ) la sclérose artériolaire qui est à la base même de la maladie hypertensive ou s’il s’agit au contraire d’une néphrite primitive hypertensive.

Du point de vue ophtalmologique, si nous voulons essayer de comprendre les relations de la rétinite albuminurique avec l’affection, nous pouvons nous représenter, de façon évidemment schématique, que la rétinite albuminurique apparaît comme conséquence de deux formes anatomiques de néphrites :

La néphro-angiosclérose

Il existerait deux formes :

Une forme bénigne

Une forme bénigne, caractérisée anatomiquement par l’hypertrophie de la limitante élastique interne et la dégénérescence hyaline de la média des artérioles rénales.

Dans la maladie hypertensive, nous l’avons vu, il y a eu même temps sclérose artérioles de la rétine, pendant longtemps seule manifeste cliniquement, alors que la sclérose artériolaire du rein est cliniquement latente.

Ce n’est pas que lorsque le parenchyme rénal est finalement intéressé que se manifestent les signes de rétinopathie néphrétique, à l’évolution relativement lente.

Une forme maligne

Une forme maligne des jeunes, caractérisée par l’endartérite proliférante. Cette forme donne lieu à des troubles circulatoires importants suivis de lésions vasculaires.

A cette forme correspond, du point de vue ophtalmoscopique, la rétinite angiospastique de l’hypertension maligne, qui aboutit à la rétinite albuminurique.

La glomérulo-néphrite

La glomérulo-néphrite, dont la lésion initiale est dans le glomérule.

Glomérulo-néphrite
Glomérulo-néphrite

Qu’il s’agisse de spasme de l’artériole afférente du glomérule, suivie d’ischémie floculaire ;

Qu’il s’agisse de spasme du bouquet vasculaire formé par les capillaire du glomérule, accompagnée de prolifération des cellules endothéliales ;

Qu’il s’agisse de troubles vaso-moteurs sous l’influence du système nerveux ;

Qu’il s’agisse d’une affection primitive des fibres musculaires contenus dans la paroi de l’artériole du glomérule, d’origine endocrine ;

La maladie hypertensive serait caractérisée par un trouble vaso-moteur localisé initialement dans le rein : néphrite hypertensive.

La rétinite albuminurique ou rétinopathie est une image ophtalmoscopique qui traduit le retentissement sur la rétine de la toxémie qui résulte de l’insuffisance fonctionnelle su parenchyme rénal.

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