Lésions des aires parastriée et péristriée

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La région du lobe occipital, ordonnée autour de l’aire striée, est le lieu des voies d’association. On va voir quelles sont les lésions des aires striées.

Considérations anatomique

Dans le lobe occipital, au pourtour de l’aire striée (centre corticale de la vision ou aire visuelle) qui occupe les lèvres de la scissure calcaire, s’ordonnent concentriquement : l’aire parastriée, en bordure de l’aire striée et, à distance, l’aire péristriée.

Lobe occipital
Lobe occipital

Sur la face externe du lobe occipital, l’aire péristriée s’étend jusqu’à la région du pli courbe.

La substance blanche sous-corticale est occupée par des fibres d’association qui assurent la liaison de l’aire striée avec d’autres régions du cerveau :

  • lobe frontal
  • lobe temporal
  • lobe pariétal
  • girus sigmoïde
  • thlamus

L’une de ces voies d’association mérite une mention particulière : c’est la bandelette visuelle sensorielle d’Elliot-Smith, qui relie l’aire visuelle à la région sensitivo-motrice qui borde la scissure de Rolando.

Les lésions qui intéressent en profondeur le lobe occipital (lésion vasculaires le plus souvent) s’accompagnent de troubles caractérisés par le fait que le malade, cependant dans d’une vision normale, se comporte comme s’il avait un trouble de la vision.

Les agnosies visuelles

Considérations générales

La notion que nous acquérons d’un objet est faite d’une collection d’impressions : impressions visuelles :

  • forme
  • couleur
  • ombre portée par l’objet
  • mouvement recueillies sous diverses incidences, en différents endroits du champ visuel ; impressions tactiles (relief, consistance, température) ; éventuellement : impressions auditives, olfactives, gustatives
L'agnosie visuelle
L’agnosie visuelle

L’image mentale

L’image mentale que nous en avons est faite de la rencontrer et de la confrontation de ces impression ; c’est une synthèse, un ensemble harmonieux.

En même temps, ou par la suite, d’autres notions sont acquises : celles des sons, celle des signes ou des symboles qui servent à désigner, à représenter l’objet, qui s’attachent à lui.

Cette notion, ainsi acquise par expérience, d’un objet, de ses qualités, de ses usages, diffère d’ailleurs suivant les individus, suivant leur psychisme.

La connaissance qu’un aveugle-né ou un sourd-muet a acquise  d’un objet est ainsi différente de celle acquise par un enfant normal ; elle repose sur d’autres impression, sur d’autres bases.

En conséquence, le pouvoir que nous avons de reconnaître un objet, de l’identifier, de le nommer, de le représenter par un signe, résulte d’une expérience acquise, empirique.

Nous nous sommes fait, une fois pour toutes, une idée de l’objet, un concept, qui nous permet, le voyant, de reconstituer immédiatement l’ensemble de l’objet même s’il est déformé par la perspective, de le situer dans l’espace, par rapport aux objets environnants.

C’est pourquoi le fait de reconnaître un objet n’est pas le résultat d’une élaboration plus ou moins compliquée, à partir de sensations élémentaires.

C’est un processus cérébral, un acte immédiat et direct d’appréhension globale. Ce n’est pas une somme d’éléments ; c’est d’emblée un tout.

En clinique, les troubles de la reconnaissance se manifestent sous forme de syndromes en général bien définis.

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