Pour les conjonctivites allergiques. Passons d’abord au diagnostic, ensuite à la pathogénie et enfin au traitement.
Sommaire
Diagnostic
Il est en général facile. La conjonctivite est associée à d’autres manifestations allergiques (asthme, urticaire, rhume des foins).
La conjonctivite est stérile ; les éosinophiles abondent dans la sécrétion. Le difficile est de découvrir l’allergène auquel le malade est sensibilisé. Il faut un examen du fond de l’œil.
La présence de parasites intestinaux doit toujours être soupçonnée. La conjonctivite s’éteint lorsque la cause est éliminée.
On peut confirmer le diagnostic par la recherche des tests allergiques.
Pathogénie
Le malade a été sensibilisé à un moment donné par un allergène.
La sensibilité se manifeste après une incubation souvent longue, au cours de laquelle les anticorps apparaissent dans le sang.
Assez souvent, le sensibilité est un phénomène constitutionnel, héréditaire et familial.
Traitement
Le malade peut échapper à la poussée de conjonctivite par un traitement préventif, en s’abstenant par exemple de pénétrer dans une écurie, dans un chenil.
Il peut y échapper par un changement de climat à l’époque où il est exposé au rhume des foins ; ou encore en s’abstenant de certain aliments dont il sait qu’ils provoquent de l’urticaire et une conjonctivite.
Si les accidents apparaissent à la suite d’instillations prolongées d’un collyre, il convient formellement de supprimer pour un temps toute instillations, toute pommade, tout traitement local.
Si les mydriatiques sont cependant indispensables, il faut utiliser des collyres stériles, en ampoules, en flacon-collyre ; il faut remplacer l’atropine par :
- la scopolamine
- la duboïsine
- l’homatropine
Si les myotiques sont indispensables, il faut remplacer l’ésérine par la pilocarpine.
Si la conjonctivite est due à la présence de parasites intestinaux, le traitement doit être confié à un parasitologue.
Si elle est en relation avec une infection focale, le foyer infectant doit être éliminé.
On peut avoir recours à un traitement désensibilisateur, si possible spécifique, sinon, polyvalent.
Comme moyens non spécifiques de désensibilisation, on peut utiliser la peptone, par voie buccale ou par injections intra-veineuses. La peptone de Wiipple est utilisée en injection strictement intra-dermiques, à doses faibles.
On peut utiliser l’hyposulfite de soude, l’hyposulfite de magnésium, soit par ingestion, soit en injections sous-cutanées ou intra-veineuses.
On peut modifier le terrain allergique en utilisant l’adrénaline, l’éphédrine comme traitement local ; le port de verres teintés est recommandé.
Les lavages au sérum physiologique, l’instillation d’adrénaline au millième peuvent apporter un soulagement.