Le blépharospasme comme nous le savons, est l’occlusion spasmodique des paupières par contracture de l’orbiculaire.
Sommaire
Blépharospasmes post-encéphalitique
Il s’observe surtout au cours des états parkinsonniens, post-encéphalitiques. Chez un malade déjà marqué par le parkinsonnisme, sur en fonds permanent (clignement, tremblement fibrillaire, rigidité palpébrale) qui lui donnent un aspect figé, surviennent des crises d’occlusion palpébrale de longue durée ou, au contraire, de rétraction spasmodique des paupières supérieures, qui donnent au malade une expression tendue, douloureuse.
Le spasme peut se produire au moment où le malade fixe un objet, au moment où on lui commande d’ouvrir les yeux. Le blépharospasme s’exagère si on cherche à écarter de force les paupières. Il peut être intense et durable.
On peut observer le blépharospasme dans les états post-encéphalitiques, en dehors du parkinsonnisme. Ce sont parfois, des spasmes toniques, qui surviennent brusquement, dans la rue, parmi la foule, au risque pour le malade de se faire écraser.
A l’occasion d’un clignement réflexe, le réflexe, le malade ne peut plus ouvrir les yeux ; il se trouve dans la situation d’un aveugle.
Dans d’autres cas, ce sont des crises cloniques, faites de secousses brèves, régulièrement rythmées.
Ces blépharospasmes font partie d’un ensemble de myoclonies faciales. Ces myoclonies facio-palpébrales s’usent avec le temps et finissent par disparaître.
Blépharospasme sénile
On observe parfois, chez le sujet âgés, des blépharospasmes dits séniles cloniques ou toniques, d’étiologie indéterminée.
Blépharospasme hystérique
Il s’observe plus souvent chez une jeune femme. Il est caractérisé par le fait qu’il peut être guéri par suggestion, brusquement, comme par une baguette magique ou par la simple pression sur des zones d’élection.
Blépharospasme sympatique
On considère comme étant d’origine sympathique le blépharospasme que l’on observe parfois chez les sujets atteints d’hélminthiase.
Il fait également partie du syndrome cervical sympathique postérieur qui accompagne le rhumatisme vertébral cervical.
Traitement
Le blépharospasme réflexe symptomatique d’une lésion de la cornée est immédiatement amélioré par l’instillation d’un collyre à la cocaïne. Il cède avec la guérison de l’affection en cause.
Le blépharospasme des états post-encéphalitiques est amélioré par la médication ou se trouvent associés :
- le datura
- le bromhydrate de scopolaminele gardénal
L’alcoolisation du nerf facial à la sortie du trou stylo-mastoïdien ou mieux dans la région zygomatico-malaire, où se trouvent étalés, contre le plan oiseaux, les rameaux du facial, donne en général de bons résultats.