La choroïde est étalée sur la sclérotique, depuis le disque optique jusqu’à l’ora serrata, comme un tapis vasculaire.
Considérations anatomiques
Elle est maintenue appliquée contre la sclérotique par une fine trame conjonctive enfermant de nombreuses cellules pigmentée qui lui donnent une teinte noire.
Dans cette trame appelée espace supra-choroïdien cheminent les artères ciliaires longues postérieures et les nerfs ciliaires.
La choroïde est facilement clivable de la sclérotique. Elle peut se décoller sous la pression d’une hémorragie ou d’une exsudation supra-choroïdienne ; on peut la cliver artificiellement dans la cyclodialyse.
On peut inciser la sclérotique sans blesser la choroïde, dont la teinte noire apparait peu à peu au cours de la sclérotomie.
Le tractus uvéal est une membrane vasculaire de l’œil. Le tapis vasculaire est essentiellement formé par les ramifications terminales des artères ciliaires courtes postérieures et des artères ciliaires longues postérieures et par la trame serrée des capillaires et des veines, qui ramènent le sang vers les veines vorticineuses.
Les artères ciliaires courtes postérieures, au nombre d’une dizaine, pénètrent dans l’œil en traversant la sclérotique tout autour du nerf optique.
Elles s’épanouissent en leurs branches terminales dans la moitié postérieure du globe, jusqu’au voisinage de l’équateur.
Dans la choroïde postérieure, les territoires vasculaires des différentes artères ciliaires courtes paraissent jouir d’une certaine individualité.
En dépit de l’apparence richement anastomosée, la nutrition a un caractère régional. Un territoire vasculaire peut être atteint isolément par l’inflammation.
Les artères ciliaires longues postérieures pénètrent au voisinage du nerf optique et cheminent sur le méridien horizontal, dans l’espace supra-choroïdien, l’une du côté interne, l’autre du côté externe.
Au voisinage du muscle ciliaire, elles se bifurquent en deux branches, l’une supérieure, l’autre inférieure, qui entourent le segment antérieur du globe pour s’anastomoser avec les branches venues du côté opposé et les branches terminales des artères ciliaires antérieures, pour former le grand cercle artériel de l’iris.
Du grand cercle artériel de l’iris partent, entre autres des branches récurrences qui s’épanouissent dans la partie antérieure de la choroïde et s’anastomosent avec les rameaux terminaux des artères ciliaires courtes postérieures.
Ainsi la choroïde est-elle divisée en choroïde postérieure et choroïde antérieure. Ainsi s’affirme, au point de vue pathologique, la solidarité de la choroïde antérieure avec le corps ciliaire et l’iris. La région équatorial est le point faible.
Structure
La choroïde est essentiellement formée de vaisseaux enfermés dans une trame de tissu collagène et de fibres élastiques.
Les gros troncs vasculaires : artères et veines, sont disposés dans la partie externe de la choroïde, au voisinage de la sclérotique, tandis que les capillaires viennent s’épanouir en un réseau serré de mailles, sur un plan uniforme, dans la partie interne, immédiatement au-dessous de la lame vitrée.
La lame vitrée, ou membrane de Bruch, sous laquelle se trouve étalé le réseau serré des capillaires, apparaît ainsi comme une plaque chauffante.
La lame vitrée est formée de deux lames superposées : une lame externe, d’origine mésodermique, appartient à la choroïde ; c’est une sorte de limitante élastique interne de la choroïde ; elle est essentiellement élastique et résistante, elle est cependant susceptible de se déchirer à l’occasion d’un traumatisme ou de se craqueler, de se fissurer sous l’influence d’une inflammation de la choroïde sous-jacente.
La lame interne est d’origine ectodermique ; elle appartient à l’épithélium pigmentaire ; elle est dépourvue d’élasticité.
Ainsi la choroïde se trouve disposée comme pour assurer aux milieux intérieurs une température uniforme. La couche chorio-capillaire, étalée sous la lame vitrée, assure la nutrition des couches sensibles de la rétine.
Les nerfs de la choroïde proviennent des nerfs ciliaires longs et des nerfs ciliaires courts émanés du ganglion ciliaire.
Ils cheminent dans la supra-choroïde, où ils forment un plexsus ; ils s’épanouissent autour des vaisseaux. Ce sont les nerfs vaso-moteurs qui régularisent la circulation dans la choroïde.