Avez-vous déjà entendue parler des conjonctivite folliculaire aiguë. Nous allons en parler dans cet article.
La conjonctivite des piscines
La conjonctivite des piscines en est la forme la mieux définie. Elle se manifeste sous forme d’épidémies, la contagion se faisant par l’eau souillée des piscines.
Après une incubation de quelques jours, elle se manifeste, à l’oeil droit le plus souvent par :
- le larmoiement
- un légère sécrétion
- les paupières sont :
- lourdes et oedèmateuses
- légèrement rosées
- agglutinées
- l’oeil est à demi-fermé
- la conjonctivite bulbaire est à peine rosée
Par contre, lorsqu’on éverse la paupière inférieure, la conjonctive palpébrale apparaît :
- rouge vif
- veloutée
A la lampe à fente, au milieu de l’hyperplasie papillaire toujours intense, apparaissent les follicules lymphoïdes saillants hémisphériques, opalescents. Ils couvrent la région de culs-de-sac et s’étendent jusqu’au voisinage de la caroncule et du repli semi-lunaire.
Mais ils respectent la conjonctive bulbaire. A la paupière supérieure également atteinte, ils prédominent sur les parois latérales, en dehors du tarse. Presque toujours on perçoit un ganglion prétragéen, sensible à la palpation.
Après 5 ou 6 semaines, les symptômes fonctionnels s’atténuent.
Les follicules ont tendance à s’effacer. L’hyperplasie papillaire persiste longtemps encore. L’affection guérit complètement en 5 ou 6 mois.
Le diagnostic avec le trachome floride offre parfois de grandes difficultés, surtout dans les cas où les follicules sont abondants sur la conjonctivite palpébrale supérieure. L’abondance de l’hyperplasie papillaire est en faveur de la conjonctivite des piscines.
Les follicules ne se laissent pas écraser comme ceux du trachome ; la cornée est indemne de pannus. Mais, dans bien des cas, l’aspect morphologique ne permet pas le diagnostic. Ce sont alors les conditions étiologiques qui l’orientent et c’est l’évolution vers la guérison spontanée qui confirme finalement le diagnostic de conjonctivite des piscines.
La conjonctivite folliculaire aiguë
La conjonctive folliculaire aiguë ne revêt pas toujours le caractère de gravité apparente de la conjonctivite des piscines. On l’observe le plus souvent chez l’adulte.
Elle se manifeste sur un oeil, bientôt sur l’autre, par une :
- sensation de corps étranger
- un larmoiement parfois intense
Elle est le pus souvent localisée à la conjonctive palpébrale inférieure et respecte souvent le conjonctive palpébrale supérieure, signe qui la distingue immédiatement du trachome.
L’aspect velouté de la conjonctive, l’abondance des follicules opalins, tous de même dimension, rangés dans le cul-de-sac inférieur, la caractérisent. Presque toujours, on perçoit un ganglion pré-auriculaire, peu volumineux, peu sensible.
L’affection évolue vers la guérison en quelques semaines, mais les réveils sont fréquent.