Formes cliniques des paralysies oculaires. Essai de classification topographique.
Les paralysies oculaires peuvent être réalisées par des lésions anatomiques de sièges divers et leur symptomatologie emprunte le plus souvent, à la localisation de la lésion, un cachet particulier.
Sommaire
Localisation de la lésion
La lésion peut siéger dans l’orbite même :
Paralysies oculaires
Encore ne faut-i pas confondre la paralysie d’un muscle, relevant de l’atteinte d’un nerf moteur, avec une importance musculaire relevant d’une altération anatomique du muscle lui-même (section, désinsertion traumatique, myosite syphilitique) ou d’une gêne mécanique apportée par une tumeur de l’orbite.
Nous devons réserver le terme de paralysie oculaire à la paralysie du nerf moteur.
Paralysie tronculaire
Le tronc nerveux peut être atteint en quelque endroit de sont trajet à partir de l’émergence du tronc cérébral, soit dans les espaces sous-arachnoïdiens de la base, soit encore dans la paroi externe du sinus caverneux, ou dans la traversée de la fente sphénoïdale. On dit alors : paralysie tronculaire.
Paralysie fasciculaire ou radiculaire
Les faisceaux nerveux peuvent être atteints dans leur parcours à partir des noyaux jusqu’à l’émergence du tronc cérébral. On dit alors : paralysie fasciculaire ou radiculaire.
Paralysie nucléaire
La lésion peut atteindre les groupes de cellules ganglionnaires qui représentent le centre nucléaire, le noyau du nerf : paralysie nucléaire.
Paralysies supra-nucléaires
Elle peut attendre, au-dessus des noyaux, les fibres d’association qui se rendent des centres corticaux aux territoires nucléaires ou des centres de coordination dits « centres supra-nucléaires ». Ce sont les paralysies supra-nucléaires (paralysies du regard, paralysies de fonction).
Paralysies corticales
La lésion peut atteindre enfin les centres corticaux des mouvements des yeux : paralysies corticales.
Paralysies des troncs nerveux
Dans les paralysies des troncs nerveux, les trois nerfs moteurs de l’œil : III, IV, VI, émergés du tronc cérébral à distance les uns des autres, traversent d’abord isolément les espaces méningés de la base du crâne. Ils peuvent y être atteints isolément.
Ils se réunissent ensuite dans la paroi externe du sinus caverneux et traversent ensemble la fente sphénoïdale.
Ils peuvent être atteints tous trois ensemble par un lésion de cette région et l’on observe alors des paralysies combinées.