Le traitement du ptosis est d’abord le traitement de la cause. Cependant, le ptosis lui-même nécessite parfois un traitement.
Ptosis sympathique
Il est dû à la paralysie de la musculature lisse (muscle capsulo-palpébral de Müller).
Il est presque toujours associé à un trouble pupillaire : myosis.
Il s’agit plutôt d’un rétrécissement de la fente palpébrale que d’un chute de la paupière. Si les yeux sont orientés vers le haut, autant qu’il est possible, la paupière supérieure s’élève complètement.
Il peut faire partie du syndrome de Claude-Bernard, dans le cas de lésion du sympathique cervical.
Il peut être le signe d’une lésion des voies sympathique dans le bulbe ou la partie supérieure de la moelle cervicale. Il est alors presque toujours associé au myosis.
Dans le tabès confirmé, le ptosis associé au myosis est un signe très caractéristique.
Ptosis de la myasthénie
Ptosis de la myasthénie grave (paralysie bulbaire asthénique d’aearb-Goldflamm).
Le ptosis bilatéral est le premier signe de la maladie. Il s’installe en fin de journée ; c’est un ptosis de fatigue. Il cède en quelques minutes à l’injection de prostigmine.
Comme on le voit, la constatation d’un ptosis nécessite une attention spéciale. Elle doit conduire à un examen neurologique éclairé, et à un examen général, avec le souci de ne pas méconnaître la valeur sémiologique réelle de ce signe.
Traitement
Le ptosis providentiel d’une paralysie du III, qui empêche la diplopie, doit être respecté.
Un ptosis léger, simplement disgracieux, peut être facilement dissimulé par des artifices (agrafes adaptées à la monture des lunettes).
Un ptosis cicatriciel, secondaire à une plaie des paupières intéressant le muscle releveur, est justiciable de la restauration du muscle par le procédé d’Elsching.
Le ptosis congénital pose un problème plus compliqué :
Si le muscle droit supérieur est sain, on peut envisager de substituer le droit supérieur au releveur.
S’il y a insuffisance du droit supérieur, il est possible de rattacher la paupière au muscle frontal, qui pourra la relever légèrement. De nombreux procédés ont été utilisés.
Dans tous les cas, même si le muscle releveur est atrophique, il est possible de le restaurer par résection et abaissement de ses insertions. Le procédé d’Elsching est encore utilisable.
Le procédé de Blascovics est considéré actuellement comme le procédé de choix. Il donne d’excellents résultats.