La suppuration du vitré est souvent la conséquence d’une plaie pénétrante septique du globe, d’un ulcère à hypopyon de la cornée.
Elle peut, exceptionnellement, se limiter et donner lieu à un abcès collecté du vitré.
Elle aboutit le plus souvent à la suppuration en masse du vitré ; on est alors en présence du tableau pathologique de la panophtalmie.
La suppuration du vitré peut être également la manifestation d’un état infectieux :
- infection puerpérale
- méningite cérébro-spinale,
- fièvre typhoïde
- grippe
- staphylococcie, etc.
Elle fait alors partie du tableau pathologique de l’ophtalmie sympathique.
Sommaire
Le reflet jaunâtre du vitré
Le reflet jaunâtre du vitré, entrevu à travers la pupille, est un signe qui doit retenir l’attention.
Il est la signature de l’ophtalmie métastatique et le premier signe de suppuration du vitré, dans le tableau d’une irido-cylcite, lorsque celle-ci s’accompagne d’hypopyon, de chémosis, d’une baisse visuelle considérable.
Le reflet blanc jaunâtre du vitré
Le reflet blanc jaunâtre du vitré : aspect œil de chat amaurotique, qui attire immédiatement l’attention, en raison de la mydriase qui l’accompagne parce que l’œil est aveugle, s’observe comme reliquat d’une ophtalmie métastatique évoluée, dans le cas où la suppuration du vitré n’a pas abouti à la panophtalmie.
Cet aspect appartient au tableau pathologique décrit sous le terme de pseudo-gliome.
L’organisation conjonctive du vitré
C’est un état cicatriciel du vitré. Elle peut être le reliquat d’une plaie pénétrante du globe ou d’une uvéite septique atténuée ; elle est souvent la conséquence d’hémorragies abondantes et répétées du vitré.
C’est pourquoi l’organisation conjonctive du vitré est le plus souvent associée à l’organisation conjonctive cicatricielle de la choroïde et à la rétinite proliférante qui traduit l’organisation cicatricielle de la rétine.
Les aspects, que l’on observe à l’ophtalmoscope mieux qu’à la lampe à fente, sont très divers :
On peut voir des tractus blanchâtres, denses et opaques, occuper une partie du vitré. Ils irradient d’une cicatrice adhérente à la coque sclérale ou d’une masse blanchâtre plaquée contre la paroi.
Les tractus laissent entre eux de larges espaces où transparaît la teinte rouge du fond d’œil et où le fond d ‘œil peut être encore observé.
Ces tractus sont des membranes de rétraction ; ils entraînent avec eux la rétine ; lorsqu’on les suit vers la périphérie, on les voit aboutir à une désinsertion de la rétine à l’ora serata.
Dans d’autres formes, plus discrètes, où l’organisation du vitré est secondaire à un trouble inflammatoire, on voit un fin tractus de vitré aboutir à la rétine, à laquelle il adhère, au voisinage d’un foyer discret de choroïdite.
De tels tractus jouent certainement un rôle dans la pathogénie du décollement de la rétine.