F. Verrey ont montré le grand intérêt qu’offre la ponction de la chambre antérieure en vue : du dosage de l’albumine, de l’examen du culot de centrifugation recueilli sur une lame et coloré au Giemsa, de l’examen à l’ultramicroscope et de la réaction de floculation pour le diagnostic de la syphilis.
Sommaire
La gonioscopie
La gonioscopie permet d’observer l’angle de la chambre antérieure.
Le verre de contact étant correctement appliqué sur la cornée, le malade est conduit à la lampe à fente. L ‘observateur peut alors étudier les éléments constitutifs de l’angle irido-cornéen.
L’une des faces du dièdre est formée par la racine de l’iris, dont on voit les plis de contraction. Le dernier de ces plis, dit ourlet marginal de Fuchs, limite la portion irienne de l’angle.
Le sommet de l’angle est occupé par la partie musculaire du corps ciliaire, qui dessine une bande de coloration foncer et de largeur variable, sur laquelle s’étendent des languettes charnues venues de l’iris, qui sont les trabécules iriennes.
L’autre fac du dièdre est formée par la sclère, qui s’étend entre deux lignes brillantes : la ligne de l’éperon scléral et l’anneau limitait antérieur de Schwalbe, qui est la ligne de jonction entre sclère et cornée.
Le canal de Schemm se voit par transparence, jouxtant la ligne de l’éperon ; la présence occasionnelle de sang dans sa lumière facilite parfois son identification, mais normalement il a l’aspect d’une bande grisâtre.
L’emploi de la fente lumineuse permet d’apprécier le degré d’ouverture de l’angle, par modification de l’emplacement de la paroi irienne du dièdre, la seule qui soit mobile ; on distingue ainsi des sinus étroits, des sinus larges.
Il ne faut pas attendre de la gonioscopie plus de choses qu’elle n’en peut donner. Comme l’a écrit très justement Goldmann, la gonioscopie n’est qu’une modalité de la biomocroscopie dont elle recule les limites. Néanmoins, la gonioscopie peut rendre des services :
Les anomalies congénitales du segment antérieure
Dans les anomalies congénitales du segment antérieure. L’angle irido-cornéen peut être obstrué soit par l’insertion anormale de l’iris sur le trabeculum, soit par la persistance à ce niveau de tissu mésodermique embryonnaire.
Les traumatismes oculaires
Dans l’examen des traumatismes oculaires. La gonioscopie seule est l’angle, tel que le verre.
Les iritis et dans les uvéites
Dans les iritis et dans les uvéites, la gonioscope permet d’observer l’hyperhémie, les exsudats de l’angle et d’assister à l’instillation des gonio-synéchies.
On a voulu rechercher par la gonioscopie les altérations de l’angle qui, pour beaucoup, seraient à la base du glaucoma.
Les auteurs américains, en particulier, ont fourni une classification des différentes formes du glaucome chronique entièrement basée sur les constatations gonioscopiques et le degré d’ouverture de l’angle.
La gonioscopie n’a pas, semble-t-il, apporté une solution à ce problème : il n’existe, dans le glaucome chronique, aucun signe pathognomonique de l’affection de la cornée, tiré de la gonioscopie.
Le glaucome irritatif
Dans le glaucome irritatif par contre, on observe habituellement une étroitesse marquée de l’angle.
Lors des manifestations congestives, le sinus est complètement et circulairement fermé et, après la crise congestive, on peut observer des goniosynéchies plus ou moins étendues.
Il est bien à noter que la fermeture de l’angle précède l’élévation de la tension oculaire.