Il peut arriver que l’attaque de glaucome aigu se manifeste bilatérale. Il faut suivre le traitement pour apporter un soulagement.
Au moment même de l’attaque
Au moment même de l’attaque, le repos au lit en position assise les sédatifs apportent un réel soulagement. Un purgatif, les pédiluves, les sangsues à la tempe peuvent amener une cédation rapide de la céphalée et des nausées.
Les myotiques doivent être mis en œuvres sans tarder. L’ésérine en solution aqueuse à 1 % ou de préférence en solution huileuse au centième est le médicament héroïque.
Elle devra vite céder la place à la pilocarpine, en solution à 2 %, instillée toutes les 2 h et poursuivie sans interruption.
L’injection rétro-bulbaire de scurocaïne-alcool a une action sédative manifeste ; elle permet de retarder l’iridectomie et de la faire dans des conditions de calme favorables.
Lorsque la situation n’est modifiée ni par les myotiques, ni par l’injection rétro-bulbaire, l’iridectomie s’impose sans retard.
Une fois la crise est passée
Une fois la crise est passée, l’iridectomie s’impose de toute façon. Si l’œil revient au calme, si la vision reparaît, elle peut être différée de 1 jour ou 2.
L’iridectomie anti-glaucomateuse nécessite parfois l’anesthésie générale. Cependant, l’injection rétro-bulbaire de scurocaïne-alcool, pratiquée les jours précédents, évite le plus souvent d’y avoir recours.
La mise au calme du malade, par une pré-anesthésie au nargénol, au scophédal est préférable à l’anesthésie générale.
L’iridectomie anti-glaucomateuse se propose de réséquer largement l’iris à sa racine.
Technique
Le blépharostat étant en place, le globe est fixé à la pince de Vacher.
1e Temps
L’incision de la cornée peut être faite à la pique introduite en arrière du limbe. Il est préférable de la faire au couteau. Le couteau pénètre sue le méridien de XI heures ou de 1 heure, à 2 mm en arrière du limbe.
Il est enfoncé lentement dans la chambre antérieure, s’insinuant dans l’angle étroit entre l’iris et la cornée, pour sortir sur le méridien de 1 heure en arrière du limbe.
Il achève de sectionner obliquement la sclérotique et taille en sortant un lambeau conjonctival assez vaste.
2e Temps
Section et excision de l’iris à sa racine. L’iris vient en général faire hernie dans la plaie sous forme d’un bourrelet noirâtre. Le lambeau conjonctival est renversé sur la cornée, découvrant la plaie.
L’iris est saisi à la pince à l’un des angles de la plaie, attiré doucement au dehors et sectionné d’un premier coup de ciseaux, au ras de la plaie.
Attirant alors avec la pince le lambeau d’iris toujours adhérent, la pince-ciseaux de Wecker appliquée au ras de la plaie sectionné l’iris à sa racine sur une grande étendue 6 mm à mesure que le lambeau se laisse attirer la section est ainsi faite en deux temps.
3e Temps
Réduction des lèvres de l’iris. Les deux angles du colobome sont réduits à la spatule et les lèvres remises en place. Aucune parcelle de tissu irien ne doit demeurer entre les lèvres ou dans les angles de la plaie.
Le lambeau conjonctival est alors rabattu avec soin, réappliqué contre la sclérotique et suturé.
On termine par une instillation d’installer dans l’autre œil dans les jours qui suivent l’opération.