Elle est extrêmement fréquence et se manifeste sous trois formes distinctes :
Sommaire
La kératite rosacée
L’affection marginale de la cornée
Pas comme dans l’affection de la conjonctive, l’affection marginale de la cornée, caractérise par une vascularisation particulière, dans un voile saillant en remblai sur le plan de la cornée.
L’infiltrat sous-épithélial
Les infiltrats s’installent avec prédilection dans l’aire de la fente palpébrale, au centre ou à la périphérie de la cornée. Ils apparaissent accompagnés de vives douleurs, de larmoiement, de blépharospasme.
Au centre de la cornée, un infiltrat nodulaire, bien circonscrit, d’un blanc grisâtre, soulève l’épithélium et pénètre dans les couches profondes du parenchyme.
Il est entouré d’un trouble parenchymateux diffus, avec plis interstitielle; s’installent dans les lames autour du nodule infiltré ; à chaque poussée inflammatoire ils deviennent télangiectasiques, se remplissent de sang et s’entourent d’un halo inflammatoire.
L’infiltrat peut se résorber laissant une tache opaline entourée d’un bouquet vasculaire ; mais souvent l’épithélium se nécrose à la surface du nodule et in en résulte un ulcère à fond grisâtre, à bords minés ; le fond de cet ulcère montre une infiltration crayeuse caractéristique de la rosacée.
Une vascularisation typique s’installe dans la partie marginale de la cornée dont la surface devient inégale.
Souvent l’infiltrat est périphérique ; il a alors la forme d’un triangle à base limbique, d’une langue.
Il peut se résorber ou donner lieu à un ulcère marginal ; il laisse comme reliquat une macule opaline entourée d’un bouquet vasculaire et enfermant des grumeaux grisâtres.
En général, les coches profondes de la cornée sont respectées par la rosacée et les infiltrats, même ulcérés, guérissent sans entraîner de trouble visuel, mais ils récidivent.
La kératite rosacée progressive
A partir d’un ulcère marginal ou d’un infiltra, une ulcération à bords troubles surélevés progresse vers le centre de la cornée, attirant à elle un bouquet vasculaire profond.
La partie initialement envahie s’épithélialise sans jamais se combler complètement, de sorte qu’une dépression marque le chemin parcouru par le processus ulcéreux.
Des vaisseaux venus de la conjonctive s’avancent à la surface de cette dépression ; l’épithélium cornéen prolifère alors et ainsi s’installe une inégalité de la surface cornéenne, avec pannus
Le processus rappelle celui de l’ulcus rodens, cependant il peut se stabiliser après quelques semaines ; des inclusions calcaires délimitent en bordure de la cornée saine la limite atteinte par la progression.
L’iris participe souvent au processus. De cette forme résulte un trouble visuel considérable.
L’épisclérite rosacée
L’épisclérite rosacée est rare. Elle revêt le tableau clinique de l’épisclérite périodique fugace. Elle s’accompagne souvent d’infiltrats marginaux de la cornée. Une irido-cyclite aiguë l’accompagne parfois, traduisant la gravité du processus.